Test du Realme 7 Pro, le smartphone qui cache bien son jeu

Realme vient de dévoiler sa nouvelle gamme de smartphones, une gamme qui repose principalement sur le Realme 7 Pro, la nouvelle tête d’affiche de la marque.

Un Realme 7 Pro que j’ai pu tester pendant plusieurs semaines avant sa sortie et qui m’a beaucoup surpris. Dans le bon sens évidemment.

Le Realme 7 Pro est doté d'un bel écran borderless
Le Realme 7 Pro est doté d’un bel écran borderless

Si vous me suivez depuis un moment, alors vous savez que j’attends généralement la conclusion de mes tests pour parler d’argent.

Mais cette fois fois, on va faire une petite exception à la règle. Le Realme 7 Pro est proposé de base à 329 €. Mais Realme a mis en place une ODR de 30 €, ce qui le place du coup à 299 €.

Et voilà ce qu’on va faire. Vous allez garder à l’esprit ce prix durant toute la lecture de ce test.

Design & Ergonomie

On attaque avec le design et l’ergonomie du Realme 7 Pro.

Le terminal est très confortable en main. En dépit de ses dimensions généreuses, il a en effet pour mérite d’être finalement assez léger. L’avantage du plastique.

Rassurez-vous cependant, car si le terminal fait l’impasse sur le verre, il est tout de même très looké. Le constructeur a bien fait les choses et le dos de l’appareil imite la texture du métal brossé, avec deux finitions : un dos mat et un bandeau brillant sur le côté gauche. 

Bandeau qui remonte sur toute la hauteur du terminal et qui lui permet de se différencier de ses concurrents.

L’écran est magnifique pour sa part et il a en plus le mérite d’être entouré par de fines bordures. Pas d’encoche en vue non plus, Realme a préféré miser sur un poinçon et il faut avouer que cela surprend toujours un peu sur un appareil proposé à ce prix.

L’ergonomie est plutôt classique. Le bouton de mise sous tension est situé sur la droite droite, tandis que les deux boutons du volume sont à gauche. Quant au lecteur d’empreintes, il est directement intégré à la dalle pour plus de commodités.

La connectique est plutôt généreuse. En plus du connecteur USB Type-C placé sur la tranche inférieure, on va donc trouver une prise casque. Si vous n’avez pas encore franchi le pas du sans fil, alors vous devriez apprécier l’attention. 

Même constat du côté de la trappe d’accès aux cartes qui pourra accueillir deux Nano SIM et une micro SD. 

Le dos du Realme 7 Pro, plutôt original
Le dos du Realme 7 Pro, plutôt original
Le poinçon est très discret
Le poinçon est très discret

Ecran, Processeur & Autonomie

Niveau design, on est pas mal, mais on va voir que le Realme 7 Pro a aussi de beaux arguments sur un plan plus technique.

L’écran nous vient tout droit des usines de Samsung. Il s’agit d’une dalle AMOLED, avec une diagonale de 6,4 pouces et une définition en Full HD+, pour une résolution en 2 400 x 1 080 et un format en 20:9.

Cette dalle, elle s’en sort évidemment très bien et elle fera même la joie des cinéphiles ou des sériesvores. Elle se prête effectivement très bien au jeu du multimédia grâce à une luminosité assez marquée et à une belle colorimétrie.

En revanche, et c’est bien son seul défaut, le taux de rafraichissement reste calé à 60 Hz. Forcément, lorsqu’on a l’habitude du 90 ou 120 Hz, ça fait un peu bizarre et les gamers risquent du coup de se sentir un peu laissés pour compte.

C’est dommage, surtout que derrière le téléphone ne manque pas de répondant.

Son Snapdragon 720G s’avère en effet très véloce, d’autant qu’il est épaulé par 8 Go de mémoire vive. Il sera donc en mesure de faire tourner les titres présents sur le Play Store sans trop de difficulté. Et avec les 128 Go de mémoire interne, nous aurons évidemment de quoi voir venir, d’autant qu’il sera possible d’ajouter une carte micro SD de 256 Go au maximum, pour une capacité totale de 372 Go.

Côté autonomie, Realme est partie sur une batterie de 4 500 mAh et le terminal a tenu en moyenne et avec mes usages entre 1 journée et demie et deux jours.

Avec PC Mark, il a réussi à atteindre les 16 heures sur la moyenne des trois tests que j’ai pu faire.

Mais il y a un truc en plus. Et ce truc, c’est la charge puisque le Realme 7 Pro est compatible avec le SuperDart 65 W.

Alors, le SuperDart 65 W a été introduit avec le Realme X50 Pro 5G en début d’année et il offre par essence le même niveau de puissance que le SuperVOOC 2.0 d’Oppo. Ce qui est logique puisque les deux marques appartiennent au même groupe industriel.

Et justement, on conserve exactement les mêmes performances derrière, ce qui veut aussi dire que le Realme 7 Pro n’aura besoin que de 36 minutes pour se recharger complètement.

La double finition de la plaque arrière rend l'appareil très élégant
La double finition de la plaque arrière rend l’appareil très élégant
L'écran est de bonne qualité, mais il fait l'impasse sur le 90 Hz
L’écran est de bonne qualité, mais il fait l’impasse sur le 90 Hz

Photo & Vidéo

La plupart du temps, les smartphones proposés sur ce segment tarifaire sont assez poussifs en matière de photo et de vidéo. En va-t-il de même pour le Realme 7 Pro ?

Le Realme 7 Pro embarque un module photo arrière composé de quatre capteurs.

Le capteur principal atteint les 64 mpx et il s’agit d’un IMX682 couplé à une optique grand angle dotée d’une ouverture à f/1.8. L’optique se compose de 6 lentilles, en revanche elle fait l’impasse sur l’OIS.

Le second capteur atteint les 8 millions de pixels et il est couplé cette fois à un ultra grand angle offrant un champ de vision de 119 ° et ouvrant à f/2.3.

Le troisième capteur est un capteur macro de 2 millions de pixels et il s’accompagne d’une optique ouvrant à f/2.4.

Quant au quatrième et dernier capteur, il se focalise sur les portraits et il atteint cette fois une définition de 2 millions de pixels.

Le Realme 7 Pro fait donc l’impasse sur le zoom optique et il se limite ainsi à un zoom numérique 10x.

Alors après, tout ça, ce sont de simples chiffres. Et le mieux c’est finalement de se pencher sur les résultats obtenus par le téléphone.

En plein jour, le Realme 7 Pro se débrouille très bien et il sera ainsi en mesure d’obtenir des images avec une belle sensation de netteté et une dynamique des plus correctes. Attention en revanche, car il sera sujet aux éblouissements et il ne sera pas très à l’aise sur des contrejours. De même, l’autofocus est loin d’être le plus rapide du marché et l’absence de stabilisation n’arrange rien.

En réalité, il faudra s’assurer de rester bien immobile avant de déclencher, sous peine de se retrouver avec des clichés un peu flous. 

Rien à dire de spécial sur la colorimétrie. Elle est plutôt naturelle et elle reflète bien la réalité des scènes photographiées.

Je vais être très honnête, j’avais peu d’attente en matière de photo de nuit. La surprise n’en a été que plus grande.

Comme à peu près 99 % des smartphones aujourd’hui, le Realme 7 Pro embarque un mode nuit. Très efficace, ce dernier permet d’obtenir des clichés de bonne qualité, des clichés qui restituent plutôt fidèlement l’ambiance nocturne.

Mais il y a un petit truc en plus : un mode astrophotographie, accessible par le biais d’un bouton situé au niveau du mode nuit. Une fois activé, le terminal basculera automatiquement en pose longue. Une pose qui a atteint, dans mon jardin, les 4min30. Alors bien sûr, il ne sera pas en mesure de faire aussi bien que les Pixels, mais les photos restent très convaincantes et cette pose longue nous permettra même de faire un peu de light painting à l’occasion. En revanche, il faudra impérativement placer le terminal sur un trépied.

Le Realme 7 Pro propose deux vraies focales : un ultra grand angle et un grand angle. 

Dans les deux cas, la qualité reste correcte, et ce même si l’ultra grand angle a bien évidemment tendance à déformer un peu les scènes photographiées.

Le vrai problème vient cependant du zoom. En 2x, on conservera des images correctes, mais la qualité s’écroulera en 5x, si bien qu’il sera préférable de ne pas aller sur ce niveau de zoom. 

Le Realme 7 Pro se débrouille aussi très bien en macro, même lorsque les conditions lumineuses ne sont pas idéales.

En revanche, on paiera inévitablement la définition du capteur. Avec 2 millions de pixels, on n’aura que peu de marge au niveau du recadrage et il faut avouer que c’est un peu dommage.

Le portrait est un autre exercice sur lequel le Realme 7 Pro réserve de bonnes surprises. Il sera en effet capable d’obtenir des images très piquées avec une colorimétrie naturelle et un flou d’arrière plan à la fois doux et naturel.

La vidéo est finalement le domaine dans lequel le Realme 7 Pro est le moins à l’aise. 

S’il peut filmer en 4K à 30 images par seconde, les séquences manquent malheureusement de netteté et elles font finalement un peu brouillonnes. Même chose pour la dynamique qui pèche un peu. La colorimétrie en revanche est plutôt naturelle et le stabilisateur réserve de bonnes surprises.

L'interface de la plateforme est très épurée
L’interface de la plateforme est très épurée
La prise en main est confortable
La prise en main est confortable

Plateforme & Fonctions

Le Realme 7 Pro est sans surprise livré sous Color OS, avec son propre lanceur. L’ensemble est animé par Android 10 et on ne peut donc pas encore bénéficier d’Android 11 sur l’appareil.

L’interface est très agréable en tout cas et on conserve une belle homogénéité entre les différents éléments qui la composent. Tous les fondamentaux répondent également présents et c’est par exemple le cas du mode sombre ou encore du tiroir d’applications.

Le Realme 7 Pro met également l’accent sur les gestures. Non content de proposer une navigation par geste, le terminal se paye ainsi le luxe de nous offrir quelques gestures inédites comme le fameux défilement à trois doigts qui permet de faire une capture ou d’accéder très rapidement au multitâche. 

On retrouve aussi la barre latérale qui nous donnera la main sur nos outils préférés, mais aussi sur la capture écran et sur la capture vidéo. Bien sûr, nous pourrons modifier les icônes présentes à cet endroit comme bon nous semble.

Le clonage d’applis répond aussi présent, de même pour l’espace de jeu. Idem pour la barre de raccourcis de ce mode, qui apparaîtra lorsque nous ferons un balayage en diagonale depuis le coin supérieur gauche. Très pratique, cette dernière nous montrera nos FPS ou encore le pourcentage d’utilisation du CPU et du GPU, mais elle nous donnera aussi la main sur des boutons pour activer ou désactiver les notifications et nos diverses messageries.

L’offre est donc plutôt solide, mais tout n’est pas parfait et le principal reproche que l’on peut adresser à la plateforme finalement, c’est la profusion d’applications préinstallées.

Realme a eu la main un peu lourde et c’est dommage.

La trappe d'accès aux cartes se trouve sur le côté gauche
La trappe d’accès aux cartes se trouve sur le côté gauche
Le Realme 7 Pro se prête bien au jeu du multimédia
Le Realme 7 Pro se prête bien au jeu du multimédia

En Conclusion

Le moment est venu de conclure ce test.

Le Realme 7 Pro n’est pas parfait, c’est un fait. On pourra regretter le taux de rafraîchissement qui reste limité ou même le mode vidéo qui s’avère finalement assez anecdotique, mais il est important de garder à l’esprit que l’on parle ici d’un smartphone positionné sous la barre des 350 €. Et même des 300 € avec l’ODR mise en place.

Et là en l’occurrence, on est quand même sur un très bon rapport qualité/prix. S’il n’est pas au niveau d’un Pixel 4a en terme de qualité d’images, il a le mérite d’être un peu plus polyvalent que ce dernier. 

Mais surtout, c’est la charge rapide qui ressort du lot.

Trouver du 65 W sur un appareil proposé à ce prix, c’est clairement très appréciable.

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