Test du Xiaomi Redmi Note 9, le digne successeur du Redmi Note 8

Xiaomi est clairement l’un des constructeurs les plus prolifiques du marché et il ne se passe pas un mois ou un trimestre sans que le géant chinois ne présente de nouveaux appareils.

Il est justement revenu à la charge en début d’année avec une nouvelle gamme d’appareils placés sur le milieu de gamme : les Redmi Note 9, Redmi Note 9 Pro et Redmi Note 9S.

Le Redmi Note 9 a un look moderne
Le Redmi Note 9 a un look moderne

Et voici le test du premier modèle. Les autres, ce sera pour plus tard !

Design & Ergonomie

Le Redmi Note 9 n’est pas dénué de charme. Plus important, il emprunte beaucoup aux appareils haut de gamme, notamment lorsqu’on le place de face.

Xiaomi a en effet doté son nouveau terminal d’un écran poinçonné recouvrant une bonne partie de la façade du boîtier. Bien sûr, on conserve des bordures autour de la dalle, mais ces dernières sont assez fines. Même le menton n’est pas trop prononcé, ce qui est plutôt surprenant sur un appareil positionné sur cette gamme.

À l’arrière, on retrouve une plaque légèrement incurvée. Xiaomi a opté pour une texture avec effet miroir plutôt élégante, mais aussi très salissante. J’aurais préféré une plaque mate comme sur les Mi 10 et Mi 10 Pro.

Gros changement en revanche au niveau du module photo. Il est centré et les différents éléments le composant forment un carré. Le module est placé dans une plaque noire qui descend un peu et qui regroupe aussi le lecteur d’empreintes digitales.

L’effet est plutôt réussi et a le mérite de donner un souffle nouveau à la gamme.

L’ergonomie est en revanche un peu plus conventionnelle. Comme à chaque fois avec Xiaomi, tous les boutons sont placés sur le flanc droit. La trappe des cartes se trouve de l’autre côté et elle va assez loin puisqu’elle regroupe deux slots pour cartes Nano SIM et un slot pour carte micro SD. Pour une fois, vous n’aurez pas à choisir.

De même pour la connectique. En plus du port USB Type-C, vous trouverez en effet une prise casque située sur la même tranche.

De manière générale, le terminal est assez imposant en main et il pèse également son poids. Mais étrangement, cela ne le rend pas moins maniable pour autant.

Ecran, Processeur & Autonomie

Xiaomi n’a pas tout misé sur le look et c’est une très bonne nouvelle. L’écran, pour commencer, n’est pas AMOLED, mais il a au moins le mérite d’afficher une définition en Full HD+ avec une diagonale de 6,53 pouces, ce qui donne un format en 19,5:9.

Comme à son habitude, Xiaomi propose dans les réglages une batterie d’options afin de nous permettre d’adapter la colorimétrie de la dalle à nos goûts.

Reste que dans les faits, ça fonctionne. Certes, on perd les beaux contrastes de l’OLED, mais il sera parfaitement envisageable de regarder un film ou une série sur le Redmi Note 9. Surtout avec cette belle diagonale.

Le son n’est pas non plus mauvais, et ce même si le système repose sur un seul et unique haut-parleur situé sur la tranche inférieure. Pour une meilleure immersion, et un peu plus de spatialisation, il sera donc préférable de se tourner vers un casque ou des écouteurs.

Le Redmi Note 9 est animé par une puce Helio G85 fournie par MediaTek. Elle se compose de huit coeurs avec une fréquence atteignant les 2 GHz. Et en marge, on trouve également un GPU ARM G52 de la même marque. La mémoire vive dépend du modèle. Le mien est le moins puissant et il se limite à 3 Go de RAM avec 64 Go de stockage.

Dans l’ensemble, le terminal est resté réactif durant ces semaines de test.

Je n’ai pas noté de latences particulières, même en jeu. Le Note 9 a d’ailleurs été en mesure de faire tourner Call fo Duty Mobile sans la moindre difficulté. Les textures étaient en revanche un poil moins détaillées que sur le Mi 10 Pro, ce qui n’est pas très étonnant.

Les Redmi Note ont toujours été réputés pour leur excellente autonomie. Sans surprise, Xiaomi a donc choisi de placer une batterie de 5020 mAh à l’intérieur de son téléphone. Batterie compatible avec la charge rapide 22,5 W et capable de tenir en moyenne deux jours avec une seule charge.

Histoire d’avoir des chiffres un peu plus représentatifs, j’ai bien entendu fait tourner PC Mark sur l’appareil et ce dernier a tenu 12h30 écran allumé.

Photo & Vidéo

Sensible, car en temps normal, c’est vraiment sur cette partie que les appareils milieu de gamme font des concessions. Et là, en l’occurrence, on va voir que les résultats obtenus par le terminal sont assez mitigés.

Le Xiaomi Redmi Note 9 est équipé d’un module photo composé de 4 capteurs différents.

Le capteur principal atteint les 48 millions de pixels et il est accompagné d’une optique composée de six pièces, une optique offrant une ouverture à f/1.7. Le capteur bénéficie de la technologie Super Pixel 4-en-1 et il sera donc en mesure de faire fusionner quatre pixels en un pour récupérer plus de lumière. Dans ce cas, la définition tombera à 12 millions de pixels.

Le second capteur atteint les 8 mpx de définition et il est accompagné cette fois par un ultra grand angle offrant un champ de vision de 118 ° et accompagné d’une optique ouvrant à f/2.4.

Les deux derniers capteurs se limitent à une définition de 2 millions de pixels et ils sont cette fois dédiés à la macro et à la profondeur de champ.

On perd donc un peu en flexibilité puisque l’appareil fait l’impasse sur le téléobjectif. Et à choisir, j’aurais préféré une focale de ce type au lieu d’une optique macro.

En pleine journée, le Redmi Note 9 est capable d’obtenir des images correctes. Si elles laisseront bien entendu les photographes sur leur faim, il s’en dégage tout de même une belle sensation de netteté.

La colorimétrie n’est pas mauvaise non plus et le vrai problème vient finalement de la dynamique, très perfectible. Notamment au niveau des ombres, souvent très bouchées.

De nuit, la qualité baisse drastiquement. Les images sont beaucoup moins nettes et les contours des objets deviennent plus baveux lorsqu’on shoote à main levée. Ce qui témoigne d’une vitesse de l’obturateur un poil trop lente.

La montée en sensibilité est assez bien gérée, de même pour la balance des blancs, mais il faudra impérativement rester sur le grand angle.

Concernant les focales, l’application permet de basculer vers un grand angle, un ultra grand angle ou un zoom 2x au choix. À noter que ce dernier est de type numérique et il montrera donc rapidement ses limites. Notamment lorsque la lumière viendra à manquer.

Autre problème, plus important celui-là, la colorimétrie n’est pas régulière et les images shootées sur l’ultra grand angle tireront plus vers le bleu.

Quant à la macro, elle reste elle aussi perfectible, avec une dynamique très décevante et un piqué en berne. Pas sûr que ce capteur ait réellement une quelconque utilité.

Étrangement, les portraits sont plutôt bons. Certes, la dynamique est limitée, mais le Redmi Note 9 pourra tout de même sortir de belles images. Bon point le détourage tombe plutôt juste et le flou est assez doux.

La vidéo est anecdotique. Les images manquent de piqué et la dynamique est très décevante. Quant à la stabilisation, elle dépanne un peu, c’est vrai, mais elle ne sera pas en mesure de supprimer tous les tremblements, loin de là.

Plateforme & Fonctions

Le Redmi Note 9 est livré sous MIUI 11 et donc sous Android 10. Il hérite donc de toutes les dernières nouveautés de la plateforme.

Alors clairement, en jouant avec le terminal, on ne peut que se rendre compte du chemin parcouru par la marque. MIUI 11 est très agréable à l’utilisation, avec des visuels soignés, cohérents et toutes les fonctions que l’on est en droit d’attendre d’un fort basé sur Android… comme le tiroir d’applications, par exemple.

Rien de particulier à dire au niveau des fonctions. Xiaomi a pas mal personnalisé la plateforme et on va notamment trouver de nouveaux gestes intelligents pour interagir encore plus facilement avec MIUI.

Tout n’est pas parfait pour autant et j’ai finalement noté deux problèmes assez agaçants.

Le premier a trait, comme toujours, aux bloatwares. Le Redmi Note 9 est vendu avec pas mal de petits jeux parfaitement inintéressants et qui ne doivent leur place à bord de la plateforme qu’aux partenariats commerciaux signés avec la marque. Fort heureusement, ils sont assez faciles à supprimer.

Et comme je l’avais dit dans mon test du Mi 10 Pro, si la présence de ces bloatwares est parfaitement incompréhensible sur un appareil haut de gamme, elle peut être compréhensible sur un téléphone présentant le rapport qualité/prix du Redmi Note 9.

Et le second problème a trait à la stabilité. MIUI 11 est bien optimisé, c’est vrai, mais la plateforme n’est pas exempte de bugs pour autant et j’en ai relevé quelques-uns durant ces semaines de test.

Je ne vais pas faire la liste de tous ces bugs, mais en vrac, on peut citer le plantage systématique de Google Discover avec les vidéos YouTube ou encore les téléchargements en boucle sur le Play Store. Comme Call of Duty Mobile, que j’ai dû télécharger trois fois avant de pouvoir l’installer.

Alors clairement, ces bugs nuisent pas mal à l’expérience utilisateur et j’espère vraiment qu’ils seront réglés rapidement.

En Conclusion

Beaucoup de gens pensent, à tort, que les appareils haut de gamme sont ceux qui se vendent le mieux. En réalité, ce n’est pas le cas.

Le rôle d’un flagship n’est pas de se vendre, mais plutôt de montrer ce dont on est capable face à une concurrence toujours plus rude. Et cela aussi pour Xiaomi qui dégage la plupart de ses revenus de ses appareils milieu de gamme.

Le Redmi Note 7, vous le savez, avait rencontré un franc succès. Il en est allé de même pour son successeur. Dans ce contexte, la marque était très attendue au tournant.

Il est encore trop tôt pour savoir si le Redmi Note 9 rencontrera ou non le succès, mais on peut au moins être sûr d’une chose : cet appareil présente l’un des meilleurs rapports qualité/prix du marché. Retrouver un écran poinçonné de cette qualité et une batterie de 5020 mAh sur un appareil proposé sous la barre des 200 €, c’est assez fou.

Reste que le bilan n’est pas non plus totalement positif et le vrai problème du Redmi Note 9, finalement, vient de la partie logicielle. MIUI 11 est une plateforme très agréable à utiliser, c’est indéniable, mais elle est encore un peu trop instable à mon goût et j’espère sincèrement que le constructeur va faire des efforts dans ce sens à l’avenir.

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