Test du Samsung Galaxy S5

Le Samsung Galaxy S5 est le dernier smartphone haut de gamme du constructeur sud-coréen qui représente la marque aux yeux du monde. Comme à l’accoutumée, Samsung a mis les moyens pour séduire les consommateurs avec des composants très intéressants comme notamment le lecteur d’empreintes digitales ou encore le cardiofréquencemètre. Sur le papier, le Samsung Galaxy S5 a donc de quoi plaire, mais les spécifications font-elles vraiment tout ?

Il faut bien l’avouer : les composants sont une part très importante d’un smartphone puisque ce sont bien eux qui vont déterminer la puissance de la bête et ainsi nous permettre une expérience utilisateur plus ou moins fluide selon leurs capacités. Mais cette même expérience est également donnée par l’interface et c’est peut-être là où le bât blesse car la surcouche Android de Samsung peut parfois surprendre… Mais gardons les détails pour la suite !

La boîte du Samsung Galaxy S5
La boîte du Samsung Galaxy S5

Spécifications

Avant toute chose, et comme d’habitude, on va commencer par un petit tour d’horizon des spécifications du Samsung Galaxy S5, des spécifications qui propulsent tout droit la bête vers la catégorie du haut de gamme : le constructeur sud-coréen a mis les moyens, et il le montre bien. Le Samsung Galaxy S5 a donc :

  • un écran de 5,1 pouces affichant une résolution de 1 920 × 1 080 pixels (432 ppp) ;
  • un processeur quad-core cadencé à 2,5 GHz ;
  • 2 Gio de mémoire vive ;
  • 16 Go de mémoire interne ;
  • un port de cartes microSD, jusqu’à 128 Go ;
  • un objectif principal de 16 mégapixels ;
  • une caméra frontale de 2 mégapixels ;
  • une compatibilité Wi-Fi 802.11 a/b/g/n/ac, NFC, Bluetooth 4.0, 4G ;
  • Android 4.4.2 KitKat ;
  • une batterie de 2 800 mAh ;
  • des dimensions de 142,0 × 72,5 × 8,1 mm ;
  • un poids de 145 g ;
  • un prix de 679,90 € nu.

À part ça, le Samsung Galaxy S5 est résistant à l’eau et à la poussière et il est disponible en quatre coloris, à savoir noir, blanc, bleu et or. On y trouvera un voyant de notification en haut à gauche, près du logo Samsung.

Comme pour ses prédécesseurs, Samsung a préféré donner au Galaxy S5 un bouton d’accueil physique ainsi que deux boutons sensitifs de chaque côté, remplaçant les boutons tactiles que l’on peut trouver normalement sur Android.

C’est d’ailleurs sur le bouton d’accueil qu’est intégré le lecteur d’empreintes digitales, la grosse particularité du Galaxy S5 avec le cardiofréquencemètre situé à l’arrière de l’appareil, juste à côté du flash LED.

La boîte du Samsung Galaxy S5 vue du dessus
La boîte du Samsung Galaxy S5 vue du dessus

Côté boîte et contenu de celle-ci, Samsung ne se moque pas de nous avec une boîte en carton imitation bois plutôt sympa à regarder et qui cache le Galaxy S5 bien sûr, mais aussi les petits guides habituels ainsi qu’une paire d’écouteurs sur laquelle on pourra fixer différentes tailles d’embouts pour convenir à toutes les oreilles. Viennent ensuite le câble de synchronisation et l’adaptateur secteur pour recharger le smartphone.

Design et ergonomie

Côté design, le Samsung Galaxy S5 reprend les grandes lignes de son prédécesseur avec notamment une façade bardée de petits points. Cependant, le Galaxy S5 est un peu plus carré avec des coins moins arrondis que sur le Galaxy S4, ce qui n’est pas un mal. La façade possède d’ailleurs quelques petits détails cachés.

Le Samsung Galaxy S5
Le Samsung Galaxy S5

En effet, le voyant de notifications est totalement invisible, jusqu’à ce qu’on le voit clignoter, ce qui est plutôt un bon point étant donné qu’une LED éteinte n’est pas spécialement jolie à regarder. Il en va de même pour les boutons sensitifs à gauche et à droite du bouton d’accueil qui sont eux aussi invisibles et n’apparaissent pas tout le temps. Là encore, c’est une bonne chose puisqu’on en arrive presque à les oublier par moments.

Les tranches du smartphone sont en plastique imitation chrome. Certains aimeront, d’autres pas, personnellement je n’en suis pas fan mais je ne trouve pas moche non plus. La tranche de gauche ne contient que les boutons de contrôle du volume tandis que celle de droite contient le bouton de mise sous tension. À l’appui, tous ces boutons ne sont pas trop durs, mais on les sent suffisamment : bref, ils sont agréables à utiliser.

C’est comme souvent sur la tranche du bas que l’on retrouve le port micro USB 3, masqué par un petit cache qui permet de conserver l’étanchéité de l’appareil. La tranche du haut quant à elle est occupée par le port jack et l’infrarouge.

Le port USB 3 du Samsung Galaxy S5
Le port USB 3 du Samsung Galaxy S5

Côté design, ce qui fâche le plus finalement, c’est bien le dos : du plastique imitation cuir bourré de petits points, c’est assez spécial. Autant le dire clairement : je n’aime pas du tout, mais là encore c’est une affaire de goût et cet avis ne sera (heureusement !) pas universel.

Le dos du Samsung Galaxy S5
Le dos du Samsung Galaxy S5

Hormis cette coque étrange, le dos du Galaxy S5 contient les éléments classiques avec l’objectif de la caméra qui surplombe le flash LED qui se trouve être aux côtés du cardiofréquencemètre. Le logo Samsung est lui juste en-dessous et on trouvera un haut-parleur en bas.

Le détail du dos du Samsung Galaxy S5
Le détail du dos du Samsung Galaxy S5

Pas de surprises quand on retire la coque pour atteindre l’intérieur du Galaxy S5 puisqu’on y trouve la batterie et le port de carte microSD situé juste au-dessus du port micro SIM.

L'intérieur du Samsung Galaxy S5 ne cache rien de particulier
L’intérieur du Samsung Galaxy S5 ne cache rien de particulier

Le Samsung Galaxy S5 est plutôt agréable à utiliser et offre une bonne prise en main. Comme sa taille le laisse supposer, il est difficilement utilisable à une main, bien que la chose soit possible. D’ailleurs, le constructeur en est bien conscient et intègre un mode spécialement pour ça dans sa surcouche, mais nous y reviendrons.

Côté utilisation en main, donc, le Samsung Galaxy S5 est un bon produit, léger comme il faut, avec des boutons suffisamment sensibles pour ne pas qu’on ait à appuyer comme des malades, bref, rien à redire.

La surcouche de Samsung

Fatalement, il fallait bien y arriver un jour : le sujet qui fâche du côté du Galaxy S5 c’est bien sûr la surcouche de Samsung. Tout n’est pas noir, bien entendu, et il y réellement d’excellentes idées dans cette surcouche, mais d’autres éléments laissent vraiment à désirer.

La surcouche de Samsung, sujet sensible
La surcouche de Samsung, sujet sensible

Parmi ces éléments, on en retrouve un qui est pourtant essentiel : le clavier. J’ai fait tous les efforts du monde, mais je n’ai pas pu supporter le clavier plus de trois jours, après quoi j’ai succombé au téléchargement du clavier Google. Premièrement, le design du clavier Samsung est un peu vieillot, avec très peu de fonctionnalités additionnelles comme le fameux swype.

Mais là encore, c’est une question de goût et peut-être qu’il existe des personnes dans le monde à qui ça plaît, pourquoi pas. Non, ce qui pêche vraiment c’est la correction automatique qui cherche à tout prix à tout corriger sans qu’on puisse l’annuler facilement : il faut prévoir à l’avance que le clavier corrigera un mot qu’il n’aime pas et lui interdire à ce moment-là. J’ai par exemple eu tout le mal du monde à parvenir à écrire le simple mot “Chromebook” (alors que bon, tout de même, Samsung en fabrique, il aurait pu le mettre dans son dictionnaire).

Le clavier Samsung
Un clavier avec cette tête-là, en 2014 ?

En fait, ce qui dérange avec le clavier et d’autres applications propres à la surcouche Samsung comme la calculatrice (celle de Google n’était probablement pas assez bien…), c’est le décalage : on y trouve des boutons en relief, biseautés, en totale contradiction avec l’esprit flat design que l’on retrouve pourtant partout ailleurs. Le plus gênant, donc, c’est l’absence d’unification.

Heureusement pour Samsung, tout n’est pas à jeter, comme je l’ai déjà dit, et on trouve de très belles applications bien faites comme par exemple S Health qui est une réussite : grâce au cardiofréquencemètre on possède là un outil capable de surveiller son état de santé et, alliée au Gear Fit, l’application propose un véritable suivi de son activité physique. Cependant, c’est là l’objet du test du Samsung Gear Fit.

Par défaut, on trouve également l’application Smart Remote qui permet de tirer parti de l’émetteur infrarouge en se servant du Galaxy S5 comme d’une télécommande équipée d’un programme TV, ce qui est plutôt intéressant. Un explorateur de fichiers, lui aussi très bien fait, vous permettra de parcourir tous vos dossiers.

Le Samsung Galaxy S5 en main
Le Samsung Galaxy S5 en main

Depuis quelques temps, Samsung propose sur ses smartphones S Voice, une application qui nous répond, comme un véritable assistant, comme Siri pour iOS en fait. Le soucis de S Voice ce n’est pas l’interface qui est une réussite, mais bien la voix particulièrement mécanique et assez déroutante. On voit pourtant que les développeurs ont tenté de mettre des petites blagues par endroits, comme “mets tes bottes de pluie” qui prend plus un ton de menace qu’autre chose. Mais bon.

L’espace des notifications a été entièrement refait par Samsung, mais c’est une assez bonne chose en fait. Comme pour l’espace par défaut d’Android, on trouve un panneau secondaire permettant d’accéder à des paramètres rapides, mais là où Samsung a bien fait les choses, c’est quand on voit le nombre de paramètres disponibles qui permettent pour ainsi dire de tout contrôler à partir de ce simple écran. Le petit plus, c’est qu’il est possible de personnaliser ce panneau via les paramètres.

Le panneau principal, en revanche, qui contient les notifications à proprement parler, fait un peu fouillis et ne laisse justement pas suffisamment de place aux notifications elles-mêmes : on trouve encore des paramètres rapides, ce qui n’était pas forcément utile.

Les notifications de Samsung, du bon et du moins bon
Les notifications de Samsung, du bon et du moins bon

Comme dit plus haut, on trouve un mode assez particulier sur le Samsung Galaxy S5, un mode qui n’est pas nouveau et qui s’active d’un simple mouvement, permettant de réduire la taille de la zone utilisée sur l’écran : on se retrouve avec un écran de taille variable, simplement pour être utilisé avec une main, ce qui peut parfois être utile.

Le mode à une main du Samsung Galaxy S5, pourquoi pas
Le mode à une main du Samsung Galaxy S5, pourquoi pas

Bien évidemment, la surcouche de Samsung intègre un nouveau mode de déverrouillage utilisant l’empreinte digitale de l’utilisateur : après un court paramétrage, il suffira de passer son doigt sur le lecteur pour déverrouiller la bête, ce qui est plutôt marrant, bien qu’un peu gadget, mais pourquoi pas.

Expérience utilisateur

Comme souvent avec Samsung on a droit à un écran d’excellente facture avec une très bonne qualité d’image. Les couleurs sont belles, les contrastes marqués comme il faut, bref, côté affichage, le Galaxy S5 ne déçoit pas.

Le tactile est lui aussi très bien fait et suffisamment sensible. De plus, les boutons sensitifs ne se laissent pas prier pour fonctionner puisqu’ils réagissent à un simple effleurement, ce qui n’est pas sans rappeler les boutons tactiles d’Android.

Les composants qu’embarquent le Samsung Galaxy S5 laissent présager d’une grande puissance, et on la ressent puisque le smartphone ne souffre d’aucun lag et est d’une fluidité remarquable.

Côté autonomie, le Samsung Galaxy S5 n’est pas dernier de la classe, bien au contraire puisque la bête s’en sort plutôt bien. Il tient facilement une journée en utilisation “classique” et, sans le sortir de sa poche toutes les cinq secondes avec quelques paramètres bien ajustés, il peut tenir deux jours sans trop de problèmes, mais il faut être économe.

Le mode ultra économie d'énergie du Samsung Galaxy S5
Le mode ultra économie d’énergie du Samsung Galaxy S5

La surcouche de Samsung intègre un mode économiseur de batterie ultra poussé qui mettra votre écran en niveaux de gris et qui ne vous donnera accès qu’à un nombre limité de fonctionnalités, éteignant tout ce qui n’est pas vital. Dans ces moments, le Galaxy S5 se comporte comme un bon vieux téléphone classique mais, grâce à cela, on peut tenir beaucoup plus longtemps avec un faible niveau de batterie, ce qui peut s’avérer pratique dans certains cas.

Caméra

Le nombre de pixels, ça ne fait pas tout et, si on peut être impressionné par un capteur de 16 mégapixels, des tests sont nécessaires pour réellement juger des qualités de l’objectif. Des tests passés avec succès par le Samsung Galaxy S5.

La caméra rend fidèlement les couleurs et les détails sont bien présents. Un mode HDR est disponible, permettant d’obtenir une meilleure qualité d’image en contre-jour en dans l’obscurité et il est diablement efficace : on réussit à avoir des photos plus claires que dans la réalité, ce qui est particulièrement impressionnant. Pour exemples, voici quelques clichés qui ont tous été pris avec le Samsung Galaxy S5. La photo de l’autel a été prise à la cathédrale d’Amiens dans un recoin assez sombre.

Admirez au passage ce ciel éclatant de l’été picard.

Verdict

Pour être honnête, j’ai été un peu déçu du Samsung Galaxy S5. Côté hardware, il n’y a rien à dire, le smartphone tient sa réputation de terminal haut de gamme et l’obtient même haut la main. Non, le problème, c’est bien la surcouche de Samsung qui a besoin d’un sérieux rafraîchissement. Comme dit plus haut, certaines applications frisent la perfection, mais d’autres, comme le clavier, n’ont rien pour elles et c’est bien dommage car ça gâche un peu la fête. Disons qu’on sent que Samsung a tenu absolument à tout personnaliser et ce n’était pas forcément une bonne idée. Quoiqu’il en soit, dans l’ensemble, le Samsung Galaxy S5 reste un très bon smartphone et s’avère être un terminal d’excellente qualité.

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