This Land is My Land : le Western qui donne la parole aux amérindiens

Alors que Red Dead Redemption 2 nous placera dans la peau d’un hors-la-loi blanc, et sur la toute fin du 19e siècle, un autre western vidéoludique, beaucoup plus discret celui-ci, proposera en 2019 un point de vue très différent aux joueurs : celui d’un amérindien cherchant désespérément à endiguer l’afflux de colons sur les terres de son peuple. Le titre répond au nom évocateur de This Land is My Land. Il est développé par le studio ukrainien Game-Labs, essentiellement connu pour ses jeux de stratégie et son MMO marin Naval Action, lancé en accès-anticipé début 2016.

Victime collatérale du battage médiatique que Rockstar orchestre depuis quelques mois pour l’arrivée automnale de son prochain blockbuster à 6 coups, This Land is My Land aura tout de même réussi à attirer l’attention de Polygon. La semaine dernière, le site américain lui consacrait ainsi un bel article agrémenté d’une interview de Denis Khachatran, en charge du développement.

À quelques semaines du lancement (très attendu) de Red Dead Redemption 2, un autre western vidéoludique, méconnu cette fois, fait parler de lui. Sa particularité ? Il place le joueur du côté des Amérindiens.

Centré sur la discrétion, l’infiltration et sur une progression à pas feutrés dans les hautes plaines, le gameplay de cet open-world semble aller volontairement à l’encontre de l’approche tapageuse d’un Red Dead Redemption pour mieux placer le joueur dans la peau du personnage. Sa priorité à lui n’est pas de braquer des banques, mais de préserver un territoire de plus en plus réduit et de protéger une culture grandement menacée, tandis que l’homme blanc envahit chaque parcelle de terrain à la force du Colt.

Infiltration et “techniques de Sioux” au cœur de l’expérience

Inspiré des écrits de l’écrivain allemand Karl May (1842-1912), spécialisé dans les romans mettant en scène de farouches guerriers indiens, This Land is My Land cherche à proposer une aventure prenante malgré un budget infiniment plus restreint que celui de Rockstar pour RDR2. Parmi les idées intéressantes des développeurs pour accroître la rejouabilité de leur titre, un ingénieux système de réinitialisation de l’open-world : à chaque nouvelle partie, l’emplacement des mines, des camps de colons et autres localités est changé pour donner à l’environnement une allure nouvelle.

Comme évoqué plus haut, le titre mettra plus l’accent sur la discrétion, les armes indiennes traditionnelles et le sabotage, que sur les gunfights. Le joueur pourra ainsi créer des pièges, réaliser des assassinats silencieux et des attaques à distance en vue d’éradiquer l’ennemi ou de générer la panique dans ses rangs. Un système de crafting est également annoncé et des IA alliées seront là pour prêter main-forte au héros lors de ses raids.

C’est un jeu et non une simulation” précise toutefois Denis Khachatran. “Mais il prend place durant une période où les populations natives doivent faire un choix entre devenir une civilisation étrangère ou disparaître. Le joueur se bat contre des gens qui veulent exterminer l’histoire de son peuple dans son entièreté. Les événements décrits dans le jeu auraient pu se produire dans la réalité“.

Pour l’heure, This Land is My Land n’est prévu que sur PC et arrivera sur la première moitié de 2019. Game-Labs étudierait toutefois un éventuel portage de son titre sur les consoles de salon.

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