C’est officiel, le torchon brûle entre TikTok et l’administration Trump. C’est dans un communiqué publié sur son site Web que la plateforme de partage de vidéo a expliqué les raisons qui ont motivé sa décision de poursuivre le gouvernement américain. Pour rappel, l’administration Trump a récemment sorti un décret exécutif en date du 06 août 2020 visant à interdire l’application aux États-Unis.
Le gouvernement américain a effectivement argué que sa décision était justifiée par le fait que la société mère de TikTok, ByteDance, est basée en Chine et qu’ainsi, il est possible que la Chine puisse accéder aux données de TikTok ; ce qui pose de sérieux problèmes de cybersécurité, assure l’administration Trump.
Ces accusations d’espionnage chinois constituent la pierre angulaire du raisonnement des États-Unis et c’est justement sur quoi TikTok a basé sa plainte.
TikTok, pas plus dangereux que Facebook ?
TikTok explique en effet dans sa plainte que la volonté des États-Unis d’interdire son application n’avait rien à voir avec des préoccupations liées à la sécurité, mais plutôt à des manigances politiques.
Une partie de l’acte d’accusation mentionne effectivement que :
Le décret n’est pas enraciné dans des préoccupations de bonne foi en matière de sécurité nationale. Des experts indépendants de la sécurité nationale et de la sécurité de l’information ont critiqué la nature politique de ce décret et ont exprimé des doutes quant à la véracité de l’objectif de sécurité nationale déclaré.
Dans le but de réfuter les informations erronées propagées par l’administration Trump, TikTok a même créé un nouveau site Web qui reflète les avis d’experts en cybersécurité et qui démontre que, dans le pire des cas, TikTok ne présente pas plus de risques en matière de confidentialité et de sécurité des données que Facebook et les autres réseaux sociaux basés aux États-Unis.
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L’interdiction de TikTok serait motivée par d’autres raisons douteuses
Donald Trump a également intimé à ByteDance l’ordre de vendre TikTok à une société américaine d’ici septembre s’il souhaitait que la plateforme numérique continue de fonctionner aux États-Unis. D’ailleurs, plusieurs sociétés américaines ont montré leur intérêt dans l’acquisition de TikTok notamment Microsoft, Twitter et Oracle.
Cependant, une déclaration de Trump a laissé perplexe. Le président des États-Unis a effectivement insisté pour recevoir une part dans l’achat de TikTok. Une demande disruptive, selon les experts, qui affirment qu’aucune réglementation ne prévoit un tel cas de figure. Une brèche dans laquelle s’est engouffré TikTok qui déclare dans sa plainte que :
Les demandes de paiement du président n’ont aucun rapport avec un quelconque problème de sécurité nationale imaginable et ne servent qu’à souligner que les défendeurs n’ont permis aux plaignants de bénéficier de la procédure régulière requise par la loi.
Comment réagira l’administration Trump face à cette assignation en justice ?
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