Avec l’aspect inaccessible qui le caractérise, le système d’exploitation iOS a fait l’objet de plusieurs expérimentations, notamment avec TouchHLE. C’est en effet un émulateur qui permet aux utilisateurs de lancer des applications iOS sur macOS et Windows.
Créé par un développeur indépendant, cet émulateur a suscité beaucoup d’intérêt et de discussions dans les cercles de développement mobile. Malgré tous les espoirs qu’il porte, TouchHLE s’est révélé avoir quelques insuffisances après un essai sur Android. Découvrez-en plus à ce sujet !
La première exécution d’une vieille idée
TouchHLE n’est pas la première tentative d’émuler des applications iOS sur Android. D’autres projets similaires ont vu le jour dans le passé, mais ils étaient souvent incomplets ou instables. TouchHLE a cependant réussi à attirer l’attention en raison de son développement actif et de son taux de réussite relativement élevé.
Cet émulateur a été conçu pour fonctionner avec les processeurs ARM. Ce n’est pas un hasard, car ils sont les plus couramment utilisés dans les smartphones Android. Le programme se sert d’une méthode appelée « émulation de cycle d’horloge ». Elle permet à TouchHLE d’émuler le fonctionnement de l’architecture de processeur d’Apple, l’ARMv8.
L’essai de développement d’émulateur iOS pour Android a commencé peu de temps après la sortie du premier iPhone en 2007. L’iPhone était un appareil révolutionnaire à l’époque et de nombreux utilisateurs d’Android souhaitaient pouvoir exécuter des applications réservées à iOS.
Toutefois, il était difficile de développer un émulateur fonctionnel en raison des différences entre les architectures de processeur des deux OS.
En 2011, un développeur appelé David Wang a développé un émulateur appelé iEmu. Il avait pour but de permettre aux utilisateurs d’Android d’exécuter des applications iOS. Malheureusement, le projet a été abandonné en 2013 en raison de problèmes de performance et de légalité.
Depuis lors, de nombreux autres projets ont tenté de développer un émulateur iOS pour Android. Malheureusement, aucun n’a été en mesure de fournir une solution viable. TouchHLE fut donc le premier émulateur à avoir réussi à émuler des applications iOS sur Android de manière fonctionnelle.
Depuis quelques mois, le programme d’émulation mis sur pied par le développeur suisse Hikari_no_Yume a offert l’occasion de lancer de vieilles applications iOS sur macOS et Windows. C’est un autre développeur se cachant derrière le pseudo ciciplusplus qui a décidé de challenger l’émulateur en le portant sur Android.
Hey 👋 @hikari_no_yume
touchHLE on Android!
Hope to send a WIP PR soon 😀#touchHLE #SuperMonkeyBall #ciciplusplus pic.twitter.com/1l7z5WrkHH— ciciplusplus (@ciciplusplus) March 15, 2023
Dans le processus, de nombreuses applications disponibles sur des versions datées d’iOS ont pu être utilisées :
- Super Monkey Ball ;
- Crash Bandicoot : Nitro Kart 3D ;
- et d’autres jeux de l’App Store de 2008.
Néanmoins, en dépit de l’effectivité de l’émulation, TouchHLE présente quelques limitations notables qui peuvent impacter l’expérience.
Un concept intéressant, mais qui a des limites sur Android
Bien que TouchHLE soit un concept intéressant, il a des limites importantes sur Android. Au prime abord, il ne peut émuler que des applications 32 bits. Les applications iOS modernes sont développées en 64 bits, ce qui signifie que TouchHLE ne peut pas les exécuter.
Sur la version Android, TouchHLE ne fonctionne actuellement que sur des appareils intégrant des puces à l’architecture AArch64.
En outre, TouchHLE est soumis aux mêmes limitations que les autres émulateurs : il peut être lent et instable. Les applications iOS émulées peuvent ne pas fonctionner correctement ou ne pas fonctionner du tout.
Comme le souligne un article d’iPhonesoft, TouchHLE n’est pas une solution à proprement parler légale. En effet, il enfreint les termes de service d’Apple qui serait dans son bon droit en lançant une action en justice.
En somme, l’émulation d’un système d’exploitation ou d’API sur un autre est un défi complexe. Elle nécessite beaucoup de temps et de ressources pour parvenir à un résultat réellement efficace. TouchHLE ne démontre pas moins les nombreux défis auxquels il faut faire face pour créer une telle technologie.
Notez cependant que ce projet est encore en cours de développement. Il est donc fort probable que de nombreux développeurs travaillent encore à améliorer les performances de TouchHLE. Si le projet vous intrigue, n’hésitez pas à consulter la page GitHub qui suit et documente chaque mise à jour.
Source : Gearrice