1500 employés de HTC seront licenciés d’ici octobre prochain nous apprend TechCrunch via Reuters. La firme taïwanaise, qui avait pourtant passé un deal avec Google en vue d’un transfert d’effectif s’élevant déjà à près de 2000 employés, s’apprête désormais à renvoyer presque un quart de son personnel. L’objectif : gérer ses ressources plus efficacement et “optimiser” les effectifs de ses usines implantées à Taïwan.
“HTC annonce un plan visant à optimiser son organisation industrielle à Taïwan. Ce plan permettra un management des ressources plus efficace et flexible” a indiqué la firme à Reuters au travers d’un communiqué. Cette saignée dans les rangs de HTC s’inscrirait selon TechCrunch dans l’actuelle stratégie de la marque, qui cherche avant tout à se recentrer sur le smartphone et la réalité virtuelle.
Si un grand retour sur le smartphone pourrait – en dépit du savoir-faire de HTC dans le domaine – s’avérer compliqué au vu d’un secteur particulièrement touffu et de l’arrivée d’acteurs chinois terriblement efficaces et concurrentiels, il est clair que la firme peut compter sur son HTC Vive, soutenu notamment par Valve. Très abouti technologiquement, le Vive profite d’une forte cote de popularité auprès des amateurs de VR, et ce en dépit de ventes inférieures à celles de l’Oculus Rift et du PlayStation VR (tous deux proposés à des tarifs plus raisonnables).
La rentabilité pour objectif premier
Troisième acteur du marché en 2011, HTC est en grande difficulté financière depuis quelques années et ses derniers résultats ne lui permettent pas de voir l’avenir en rose. Malgré un rachat partiel par Google il y a un peu moins d’un an et une cession de certaines de ses activités, l’ancien mastodonte de Taipei peine à remonter la pente et à embrasser de nouveau son seuil de rentabilité.
Les licenciements annoncés font d’ailleurs suite à un premier trimestre 2018 peut concluant. La firme affichait ainsi en mai, pour le Q1 2018, une perte opérationnelle de 170 millions de dollars et des revenus inférieurs de 40% par rapport à l’année précédente. Sa capitalisation boursière, quant à elle, atteint aujourd’hui 1,8 milliard de dollars contre pas moins de 37 milliards en 2011. Une année durant laquelle HTC occupait 9% de parts de marché sur le smartphone. Aujourd’hui, ce chiffre peine à atteindre les seuil des 1%, malgré le lancement de terminaux souvent appréciés tant par les médias spécialisés que par une part – malheureusement minime – du grand public.