Les touristes polluent durablement l’Everest avec leurs germes…

Jusqu’à ce jour, nous ne savons que peu de choses sur les micro-organismes qui vivent en haute altitude. Les microbiologistes se demandent comment ils sont arrivés sur les sommets des montagnes. Ils s’interrogent particulièrement sur la manière dont ces êtres vivants microscopiques ont pu survivre et rester actifs dans des conditions météorologiques extrêmes.

Un groupe d'alpinistes escalade les sommets de l'Everest.

Ces familles microbiennes ont été peu étudiées jusqu’à ce jour en raison des défis et des dangers associés aux prélèvements en haute altitude. Mais récemment, des chercheurs ont décidé de mesurer l’impact du tourisme en haute montagne sur les communautés microbiennes des sédiments alpins.

Ils ont été surpris de découvrir que ces derniers ont été modifiés par la présence de l’Homme.

Les sols des montagnes sont pauvres en micro-organismes

Pour cette étude, les scientifiques ont prélevé trois échantillons de sédiments au col sud du parc national de Sagarmatha. Les travaux ont été supervisés par les chercheurs de l’Université du Colorado à Boulder. Les chercheurs ont exploré la diversité microbienne de ces sols des montagnes. Ces travaux constituent les premiers du genre à avoir étudié le séquençage ADN de ces microbes.

Ils ont découvert que les sols des montagnes présentent une faible diversité de bactéries, de protistes et de champignons. En outre, ils ont détecté une combinaison de taxons cosmopolites et de micro-organismes spécialisés du genre Modestobacter et Naganishia connus pour ne vivre qu’en haute altitude.

Pour mieux comprendre les limites de la vie

Steve Schmidt, professeur d’écologie et de biologie évolutive à l’Université du Colorado, a affirmé qu’ils ont trouvé une signature humaine figée dans le microbiome de l’Everest. Les microbes sont partout et peuvent facilement se déplacer à une certaine distance, même à très haute altitude. Les germes d’une personne qui a éternué peuvent y rester pendant des siècles.

Ces résultats ont mis en évidence un impact du tourisme sur la plus haute montagne du monde qui est resté invisible. Grâce à ces données, les scientifiques ont également pu prédire les lieux où la vie pourrait exister sur d’autres planètes ou des lunes froides. En outre, ils ont mieux compris où se trouvent les limites environnementales de la vie sur Terre.

SOURCE : TECHEXPLORIST

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