Toyota suspend ses tests de conduite autonome suite à l’accident mortel d’Uber

Le lundi 19 mars 2018, une voiture autonome d’Uber a heurté une piétonne dans l’Arizona, aux États-Unis. Cet accident est vécu comme un traumatisme par Toyota qui a décidé de stopper sa batterie d’expérimentations sur les véhicules autonomes.

Le constructeur automobile a déclaré via le Toyota Research Institute que cet accident a eu un impact émotionnel sur ses équipes. Le TRI est la branche du groupe qui s’occupe exclusivement de la recherche sur la robotique et sur l’intelligence artificielle.

Selon les déclarations du groupe, les causes de cet accident sont encore méconnues. Néanmoins, cet événement pourrait véritablement avoir des implications sur l’avenir de la conduite autonome.

Une suspension temporaire

Jusqu’à présent, les expérimentations sur les véhicules autonomes les plus avancés de TRI s’effectuaient sur les routes publiques.

Un porte-parole de TRI a déclaré à l’AFP ce jeudi 22 mars 2018 à Tokyo que le groupe allait suspendre les tests pour un temps et observer le déroulement de la situation d’Uber.

Parmi les routes publiques où ont eu lieu ces tests, on compte les routes de la Californie et du Michigan, aux États unis, mais également certaines routes au Japon. Ces tests se déroulent en principe en présence d’un conducteur pour pallier à toute éventualité et en conformité avec les législations de ces pays.

Toyota en concurrence avec BMW et Nissan

Toutefois, Toyota poursuit ses tests en ce qui concerne la conduite semi-autonome en mettant toujours un chauffeur au volant du véhicule pour prendre le contrôle du véhicule en cas de danger. Si Toyota s’investit autant dans la robotique, c’est avant tout pour faire face à ses concurrents de la Silicon Valley.

C’est d’ailleurs pour cette raison que la firme a créé un consortium avec Intel, Ericson et NTT Docomo sans oublier les équipementiers japonais, Aisin Seiki et Denso. Avec ces associations, Toyota a créé le Toyota Research Institute-Advanced Development ou le TRI-AD dont l’objectif principal est de concevoir des logiciels avec un investissement estimé à trois-cent-milliards de yens, soit plus de deux-milliards d’euros.

Avec toute cette équipe, Toyota espère être fin prêt pour commercialiser des véhicules totalement autonomes aux environs de 2020, un projet qu’il partage avec le constructeur allemand BMW et Nissan.

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