
Des traces d’ancêtres animaux sont encore présentes dans le corps humain
Aujourd’hui, différencier l’être humain des autres espèces est facile. Pourtant, en analysant les archives fossiles, les choses ne sont pas si évidentes. L’humanité a-t-elle commencé il y a 300 000 ans avec l’Homo Sapiens ? Ou remonte-t-elle beaucoup plus loin ? En tout cas, des chercheurs ont découvert qu’aujourd’hui, le corps humain présente encore des traces d’ancêtres animaux.
Plusieurs caractéristiques du corps humain remonteraient à des milliers, ou même à des millions d’années. Chaque être humain partagerait donc des ancêtres communs. En biologie de l’évolution, il s’agit d’une homologie, c’est-à-dire que des espèces distinctes présentent un caractère hérité d’un même ancêtre. Cependant, la forme et la fonction peuvent être différentes. Il y a par exemple des ressemblances entre les mains humaines, les ailes de chauve-souris et les nageoires de baleine.
Marcher sur deux jambes aurait augmenté la taille du cerveau humain
Le déplacement sur deux jambes ou la bipédie a été l’un des plus grands pas de l’évolution humaine. Ce changement a affecté toutes les parties du squelette. D’ailleurs, ce passage à la marche aurait rapidement augmenté la taille du cerveau humain. Le cerveau des bébés serait devenu plus volumineux, le bassin se serait alors élargi afin de permettre la parturition. Il s’agit d’une caractéristique que de nombreuses lignées de premiers humains fossiles ont partagée avec les humains d’aujourd’hui.
Chaque côté du crâne humain est doté d’une fenêtre unique, comme celle de nos ancêtres communs d’il y a plus de 300 millions d’années. Les animaux présentant cette fenêtre unique sont des synapsides, ce qui signifie « arc soudé », un terme se rapportant à l’arc osseux sous l’ouverture du crâne, derrière chaque œil. Il s’agit d’une caractéristique commune à tous les mammifères, y compris les humains.
La plupart des amphibiens, reptiles, oiseaux et mammifères possèdent des membres pentadactyles. En utilisant des méthodes d’imagerie puissantes pour observer l’intérieur d’un fossile vieux de 380 millions d’années, des chercheurs ont découvert les plus anciens doigts de poisson, conservés dans une nageoire. Cependant, le membre à cinq chiffres ne serait apparu que lorsque les tétrapodes sont devenus réellement terrestres.
Un temps pour se forger une colonne vertébrale
Des paléontologues ont découvert des dents vieilles de 439 millions d’années provenant d’un poisson vertébré à la mâchoire très précoce, appelé Qianodus duplicis. Il est surprenant de voir que les dents de ce poisson possèdent des caractéristiques similaires à celles d’autres vertébrés modernes à mâchoires. Elles seraient donc essentielles à une meilleure la compréhension de l’évolution des dents humaines.
Par ailleurs, des animaux semblables aux vers ont développé une notocorde, une tige cartilagineuse, s’étendant de la tête à la queue. Ce sont les chordés. Ces spécimens auraient été comparables à de tout petits poissons sans nageoires, se déplaçant en ondulant leur corps d’un côté à l’autre. Il y a ensuite les craniates, possédant un crâne cartilagineux ou osseux, et ceux dont la colonne vertébrale remplace la notocorde à l’âge adulte. Ce serait l’apparition des premiers vertébrés.
SOURCE : SCIENCEALERT