Oups, on a perdu un trou noir

Des astronomes ont essayé de distinguer le trou noir qui devrait normalement être au centre de l’amas de galaxies Abell 2261, mais ils n’ont rien repéré dans cette région. Comme le rapporte Science Alert, il se pourrait que cet objet massif ait tout simplement disparu.

Il existe des milliards de galaxies dans l’univers. À ce jour, les scientifiques estiment à 25 milliards le nombre de ces structures qui peuvent renfermer chacune plus d’une centaine de galaxies liées entre elles par la gravitation. Abell 2261 figure parmi les 25 amas de galaxies qui font l’objet d’une étude dans le cadre du programme Cluster Lensing And Supernova Survey with Hubble (CLASH). Cependant, par rapport aux amas répertoriés jusqu’ici, il renferme un mystère que les scientifiques tentent désespérément de résoudre.

Crédits Pixabay

Alors que le centre d’un amas de galaxies devrait normalement abriter un trou noir supermassif, celui d’Abell 2261 n’en comporte pas.

Pas de trou noir au centre d’Abell 2261 !

Situé à 2,7 milliards d’années-lumière de la Voie lactée, Abell 2261 dispose en son centre d’une énorme galaxie anormalement brillante (brightest cluster galaxy (BCG)) baptisée A2261-BCG. Celle-ci possède un diamètre d’environ un million d’années-lumière, ce qui fait environ 10 fois la taille de la Voie lactée. Quant à son noyau, il mesure 10000 années-lumière de diamètre. Science Alert affirme qu’il s’agit du plus grand noyau galactique jamais répertorié.

Compte tenu des estimations de la masse de A2261-BCG, laquelle se situerait entre 3 et 100 milliards de fois la masse du Soleil, il devrait normalement abriter en son milieu un énorme trou noir. Sauf que ce n’est pas le cas. Au lieu de contenir une source lumineuse intense en raison de la fusion des matériaux qui entoure son noyau, suggérant la présence d’un trou noir supermassif, la partie centrale du BCG de l’amas de galaxies Abell 2261 comporte uniquement un brouillard brillant.

Des recherches plus approfondies

C’est du moins ce qu’ont permis de savoir les observations effectuées à partir de l’Observatoire à rayons X Chandra, du Very Large Array et du télescope spatial Hubble. Face à cette découverte, des études plus poussées sont actuellement menées par une équipe d’astronomes dirigée par Kayhan Gultekin de l’Université du Michigan à Ann Arbor.

Pour l’heure, les chercheurs peinent à trouver le grand trou noir qui devrait se situer au milieu d’Abell 2261, et ce, en dépit de l’utilisation de l’un des télescopes spatiaux les plus sophistiqués de tous les temps : Chandra. Selon eux, cette absence pourrait signifier que l’objet supermassif a été expulsé très loin ou s’est joint à d’autres trous noirs. Sachez néanmoins que ne sont que de simples hypothèses. Les études ne sont pas encore terminées. 

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