Trump prêt à tout pour faire la paix avec la Silicon Valley

La politique est l’art des compromissions“, cette petite phrase prononcée à l’aube du XIXe siècle par le chimiste français Joseph Pelletier semble plus que jamais d’actualité aujourd’hui du côté de la Trump Tower, où le président élu a reçu hier une dizaine de dirigeants de la Silicon Valley.

Le but de cette rencontre – que nous avions évoquée il y a peu – était relativement transparent : mener une véritable opération séduction à l’égard des grandes firmes de la Tech, dont les responsables avaient, dans leur grande majorité, affiché un soutien on ne peut plus clair à Hillary Clinton durant la campagne présidentielle.

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Donald Trump sort le grand jeu aux firmes de la Silicon Valley en vue de faire la paix.

Il faut dire que de son côté Donald Trump n’avait pas non plus été particulièrement tendre avec ces grandes entreprises. Ce dernier n’hésitait d’ailleurs pas à les prendre régulièrement à partie durant sa campagne, dénonçant certaines de leurs pratiques, et les attaquant bien souvent sur la question de la fabrication chinoise de leurs produits.

Rétropédalage ou volonté de préparer l’avenir en réparant le passé ?

C’est donc autour d’une table à Manhattan que D. Trump, entouré de Mike Pence (son vice-président) et Peter Thiel (cofondateur de PayPal et rare soutien du président élu dans le secteur technologique), a pu rencontrer et s’entretenir avec une dizaine de hauts responsables de  la Silicon Valley.

Au cours de cette réunion, le président élu a expliqué à ses invités qu’il souhaitait “les aider à réussir“, ajoutant “Nous désirons que vous continuiez à aller de l’avant grâce à des innovations incroyables. Il n’y a personne comme vous dans le monde“.

Un numéro de charme manifeste pour un meeting où les questions de l’immigration, de l’emploi et de la Chine auraient été évoquées. Pour autant, d’après certaines sources, le véritable objectif de la rencontre était d’enterrer la hache de guerre et d’éteindre les incendies provoqués par une campagne sous tension.

Absence remarquée de Jack Dorsey, PDG de Twitter

Si la plupart des dirigeants invités étaient présents lors de l’entretien (c’était ainsi le cas de Satya Nadella, Sheryl Sandberg, Jeff Bezos, ou encore Larry Page et Eric Schmidt), l’absence de Jack Dorsey, PDG de Twitter n’a pas manqué d’être remarquée.

Selon les proches du président élu, son absence n’était due qu’à un simple problème de logistique. Pourtant d’après Politico, ce dernier n’aurait tout simplement pas été convié, la faute à une sombre histoire d’émoticône.

Durant la campagne présidentielle, Twitter aurait travaillé sur une émoticône pour le hashtag #CrookedHillary, pour finalement faire marche arrière en septembre et annuler le projet. Un changement de cap que le clan Trump n’aurait pas pardonné aux dirigeants du site de microblogging.

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