Twitter adopte un règlement strict sur la diffusion des photos et vidéos de prisonniers de guerre

Mardi, Twitter a annoncé que les publications venant des médias gouvernementaux devront être supprimées si les contenus comportent des photos ou des vidéos exposant des prisonniers de guerre. La société a également pris l’initiative de réduire énormément la possibilité qu’une personne puisse interagir avec des messages provenant des comptes du gouvernement russe. Ceci survient après que l’Ukraine a été critiquée pour avoir publié des soldats morts au combat.

La manière dont Twitter réagit au conflit est due au fait que l’entreprise ne souhaite en aucun cas que des contenus violant les conventions de Genève soient diffusés sur la plateforme. La convention stipule qu’un prisonnier doit être protégé contre les actes de violence, d’intimidation, d’insulte ainsi que de la curiosité publique.

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Pourtant, Twitter fait des exceptions

L’exception porte sur les publications des prisonniers de guerre dignes d’intérêt et dans le cas où cela comporte un intérêt public convaincant. Les utilisateurs recevront un avertissement si le message est autorisé à rester sur la page. Cependant, tous les contenus blasphématoires visant à menacer, à se moquer d’un prisonnier de la part de quelconques utilisateurs seront directement supprimés.

Le professeur Adil Haque, éthicien juridique des médias, est en désaccord avec cette décision. Il affirme que le contexte n’est pas important dans ce genre de conflit. Il est en effet difficile de reconnaître si une publication est bonne ou mauvaise pour la curiosité publique. Les chartes de la convention doivent donc être utilisées comme une politique globale.

La convention de Genève devrait être mise à jour

Le fait qu’un gouvernement publie des propos sur un prisonnier de guerre peut avoir d’autres conséquences. Il se peut que le message touche à la fois le prisonnier ainsi que sa famille. D’autant plus qu’à l’heure actuelle les photos ainsi que les vidéos peuvent être truquées. Il est donc difficile de se fier à une information donnée. De plus, le cas s’est déjà produit en 1990 après la Guerre du Golfe. Les chartes devraient ainsi recevoir une mise à jour.

Il y a plusieurs débats sur ce que les médias ont l’autorisation de publier. Mais dans le cas de Twitter, la société a déclaré que tous les contenus provenant des gouvernements russes seront supprimés. L’entreprise se justifie par le fait que si un gouvernement bloque la plateforme au grand public, il ne devrait pas publier des propos sur sa page.

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