Twitter tourne le dos aux autorités américaines et les prive d’un logiciel pour analyser les tweets

Twitter n’est peut-être pas aussi utilisé que Facebook mais il attire tout de même des millions d’utilisateurs chaque semaine. Ils ne sont malheureusement pas tous bien intentionnés et les terroristes utilisent ainsi la plateforme pour faire leur propagande. Le service était donc très surveillé par les autorités américaines mais le géant du micro-blogging a finalement décidé de leur tourner le dos en les privant d’un logiciel d’analyse dédié.

Analyser chaque tweet indépendamment les uns des autres relève de l’impossible et les autorités américaines ont donc fait le choix de s’appuyer sur une solution dédiée pour surveiller la plateforme : Dataminr.

Twitter Dataminr
Les relations entre Twitter et les services de renseignement américains ne seraient pas au beau fixe.

Cet outil n’a pas été directement développé par Twitter mais ce dernier a investi dans le capital de son éditeur et il détient ainsi 5 % de son capital.

Twitter détient 5 % de Dataminr

En échange, le géant américain lui offre un accès direct à tous les messages publiés sur la plateforme, sans limitation d’aucune sorte. Dataminr est d’ailleurs la seule compagnie à avoir un accès illimité à toutes ces données et c’est d’ailleurs ce qui lui a permis de s’imposer sur le secteur.

Cela veut aussi dire que la société est très dépendante de Twitter.

Et tout le problème est là. Selon le Wall Street Journal, le réseau social aurait en effet demandé à ce que l’outil ne soit plus mis à la disposition des services de renseignement américains. Cette information n’a cependant pas été confirmée par le principal intéressé et elle est donc à prendre avec la plus extrême des prudences.

Là, vous devez sans doute vous demander ce qui aurait pu motiver Twitter à prendre cette décision, non ? En réalité, selon la célèbre publication, le géant du micro-blogging n’aurait pas envie de paraître trop proche du gouvernement américain.

Twitter n’aurait pas envie de paraître trop proche du gouvernement américain

Il faut rappeler que les relations entre les entreprises high-tech et les autorités américaines ne sont pas au beau fixe en ce moment. Nous en avons encore eu la preuve récemment avec le bras de fer qui a opposé Apple au FBI sur l’affaire du tueur de San Bernardino.

Ceci étant, en agissant de la sorte, Twitter prive aussi les services de renseignement d’une arme de choix pour lutter contre le terrorisme et contre la propagande de tous ces groupuscules.

En outre, il ne faut pas oublier que les contenus publiés sur la plateforme sont partagés par les utilisateurs eux-mêmes et pas par l’entreprise. Quelque part, il serait plus logique que cette décision leur revienne.

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