Twitter expérimente de nouvelles façons de lutter contre la désinformation. Parmi ces façons se trouve l’étiquetage des tweets que le réseau social considère comme mensongers ou encore préjudiciables pour ses utilisateurs, surtout à l’approche des élections américaines qui devraient se tenir dans le courant de cette année 2020.
D’ailleurs, le réseau social a déjà commencé les changements en ajoutant des couleurs vives sous les tweets douteux publiés par les utilisateurs. Et à en croire les informations de NBC News, Twitter ne rechignerait pas à appliquer cette nouvelle politique même sur les tweets des politiciens et personnalités publiques.

En effet, NBC News a rapporté qu’en plus de surligner les tweets en orange, Twitter affichait également en dessous des tweets problématiques des publications de journalistes et vérificateurs de faits qui corrigent les informations trompeuses. De plus, Twitter réduisait la visibilité des tweets mensongers et nuisibles.

Twitter se montre plus impliqué que Facebook sur les discours politiques
Selon Cnet, l’approche de Twitter est assez similaire à la manière dont Facebook traitait la désinformation sur son site, au détail près que Twitter va plus loin en gérant également le discours politique. En effet, Facebook ne filtre aucun message ni publication de politiciens, car il les considère comme dignes d’intérêt et utiles au débat politique.
Quant à Twitter, une capture d’écran de la démonstration du test d’étiquetage divulguée par NBC a montré que le réseau social a étiqueté en orange vif le tweet de Bernie Sanders, candidat démocrate à la présidence, qui affirmait à tort que 40% des armes à feu dans le pays ont été vendues sans vérification des antécédents. En dessous dudit tweet ont été affichés d’autres tweets qui notent que Sanders a révélé des données obsolètes et erronées. Selon PolitiFact, un site de vérification de faits, de récentes recherches ont révélé que 22% des propriétaires américains d’armes à feu ont acheté une arme à feu sans en vérifier les antécédents.
Des mesures qui sont encore en phase de test
Dans un communiqué adressé à Cnet, une porte-parole de Twitter a écrit :
Nous explorons un certain nombre de façons de traiter la désinformation et de fournir plus de contexte pour les tweets sur Twitter. Il s’agit d’une maquette de conception pour une option qui impliquerait les commentaires de la communauté. La désinformation est un problème critique et nous allons tester de nombreuses façons différentes de la traiter.
Une autre démonstration des efforts de Twitter montre que les utilisateurs du réseau social peuvent aussi gagner des points et un badge communautaire s’ils rapportent des tweets trompeurs. Twitter pourrait même demander à ses utilisateurs si un tweet est « probable » ou « improbable » d’être « trompeusement nuisible ».
Twitter osera-t-il effectivement toucher aux tweets des politiciens et personnalités publiques ?
Mais si Twitter aura l’œil sur la véracité et le bien-fondé des publications sur sa plateforme, les tweets des politiciens n’échapperaient pas non plus à ce filtrage. D’ailleurs, en 2019, Twitter a déclaré qu’il publierait un avis sur les tweets de certains politiciens et dirigeants si leurs contenus transgressaient ses règles. Toutefois, il semblerait que Twitter n’ait pas encore appliqué cette mesure.
De plus, le réseau social prévoit également d’appliquer ces étiquetages sur les médias manipulés ou deepfakes à partir de Mars. Malgré tout, pour l’heure, Twitter semble vouloir tester ses nouvelles mesures contre la désinformation avant de les mettre en application pour de bon. Quand cela? Pour l’instant, le réseau social n’a donné aucune date pour l’entrée en vigueur de ces nouvelles mesures.