Depuis 3 ans, la discorde entre Uber et Transport for London (TFL) a souvent fait la une de l’actualité. En cause, les manquements du transporteur en matière de sécurité, ce qui lui a valu de voir sa licence être retirée ou suspendue à plusieurs reprises.
Ayant d’abord perdu son permis d’exercer à Londres en 2017, Uber a bénéficié d’une prolongation s’étalant sur 15 mois l’année suivante. Mais Uber a de nouveau perdu sa licence fin 2019, TfL refusant de la renouveler, toujours pour des raisons de sécurité.
Toutefois, après avoir fait appel, Uber a récemment eu gain de cause et peut de nouveau exercer à Londres. Pour justifier sa décision, prise lundi 28 septembre dernier, le tribunal de première instance de Westminster a déclaré que malgré ses « échecs historiques », Uber a fait des efforts et est maintenant « apte et approprié » pour des activités dans la capitale britannique.
Uber était en tort, mais a fait des efforts
C’est une bonne nouvelle pour les 45 000 conducteurs Uber qui exercent à Londres, ils pourront en effet reprendre leurs activités. Pour rappel, une faille présente dans le système d’Uber permettrait à des gens d’usurper des comptes légitimes de chauffeurs de cette firme. Ces derniers prennent illégalement des passagers, comme si de rien n’était, mettant la sécurité de ces derniers en danger, selon TfL.
En enquêtant, le tribunal de première instance de Westminster a su que 24 chauffeurs Uber auraient ainsi partagé leurs comptes avec 20 autres individus, ce qui représente environ 14 788 trajets. Et c’est ce qui lui a valu la suspension de sa licence par le gendarme londonien. Une décision avec laquelle Sadiq Khan, le maire de Londres, était en accord.
Maintenant, Khan abonde dans le sens de la décision du tribunal, indiquant que des améliorations ont été effectivement constatées. Tout en ajoutant que TfL continuera de garder un œil sur Uber. Et si les réglementations destinées à protéger les passagers ne sont pas respectées, des mesures strictes seront prises.
Uber exercera de nouveau, sous étroite surveillance
Le juge a ainsi donné une autre chance à Uber, reconnaissant que la firme a un dossier qui est loin d’être parfait. Cependant, constatant les efforts entrepris, il a déclaré qu’Uber mérite de disposer d’un permis d’opérateur PVH (Private Hire Vehicle) pour exercer à Londres.
Cette licence récemment attribuée aura une validité de 18 mois. Durant cette période, TfL sera chargé de surveiller de près l’entreprise, afin d’éviter que les précédentes infractions ne se renouvellent.