Uber : Travis Kalanick sur la sellette ?

Harcèlement sexuel, discrimination, fraude… Uber a été au cœur de plusieurs accusations ou même scandales au cours de ces derniers mois. Le conseil d’administration a ainsi décidé de prendre les choses en main en tenant une réunion le 11 juin 2017. Selon l’agence de presse Reuters, les membres envisageraient sérieusement de remercier temporairement Travis Kalanick, le fondateur et directeur général de la compagnie de VTC (véhicules de tourisme avec chauffeur).

Cette mesure aurait un rapport avec l’image négative actuelle du milliardaire, qui n’est pas sans conséquence sur celle de la société. Des sources proches du dossier ont révélé que la réunion a aussi porté sur une réforme totale des méthodes et politiques internes d’Uber.

Travis

Cette décision est liée à la mauvaise réputation interne de l’entreprise décrite par ses anciens employés.

Travis Kalanick pourrait être suspendu pendant trois mois

Ni le conseil d’administration ni Travis Kalanick n’ont fait de commentaires pour l’instant. Les décisions finales devraient être annoncées aux employés d’ici mardi.

Pour le bien de l’entreprise, Travis Kalanick pourrait donc quitter son poste de directeur général. Ce dernier est en effet accusé d’autoriser une culture d’entreprise néfaste qui, selon une ancienne salariée de la firme, favorise la discrimination, le sexisme et le harcèlement sexuel. La mise à l’écart ne serait cependant que provisoire, puisqu’elle ne devrait durer que trois mois. Les membres du conseil comptent utiliser ce temps pour apporter de nombreux changements internes positifs pour la firme et ses employés.

Concernant sa réintégration, Travis Kalanick pourrait bien ne plus être directeur général. Toujours selon une source sûre, le conseil d’administration songerait à lui attribuer un nouveau poste avec moins de responsabilités décisives pour le développement ou l’image de la société.

Il est aussi envisageable que Travis Kalanick garde son rôle de DG, mais sous une supervision renforcée.

Le conseil d’administration va faire le ménage

Travis Kalanick n’est pas le seul à craindre pour son poste. Son fidèle bras droit, Emil Michael, serait également sur la sellette tout comme Ryan Graves, une autre figure de proue de l’entreprise. À cela s’ajoute la vingtaine de salariés qui a déjà été limogée suite à des accusations d’intimidation et de harcèlement sexuel. Il y a également eu le départ de deux directeurs au cours des derniers mois, à savoir le directeur financier et celui d’exploitation.

Uber a toujours été pointé du doigt pour autoriser une culture d’entreprise très agressive où sont permises, voire encouragées, les injures, les menaces et même la corruption. Des pratiques que Susan Fowler, une ancienne ingénieure de la firme, a dénoncées à maintes reprises sur son blog.

Une nouvelle ère est cependant sur le point de commencer pour Uber… mais peut-être sans Travis Kalanick. Comment va-t-il réagir face à cette situation ?

Crédits Images : Heisenberg Media

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.