Qu’apportera la prochaine génération de consoles ? Si certains, comme Phil Spencer, laissent entendre qu’elle permettra de faire mieux question framerate, et que d’autres évoqueront la possibilité de développer des titres encore plus réalistes sur le plan visuel, Ubisoft – pour sa part – voit plutôt la next-gen comme une opportunité de créer des open-world nettement plus vastes qu’à l’heure actuelle. Une position récemment défendue par Lionel Raynaud, le vice-président création d’Ubi, dans un billet publié sur le blog officiel de l’éditeur français.
Il faut dire que la création d’open-world est effectivement l’une des activités favorites d’Ubisoft. L’éditeur a su, ces dernières années, nous offrir de grandes maps intelligemment construites et étonnamment vivantes. Derniers exemples en date, les mondes ouverts de Far Cry 5 et d’Assassin’s Creed Origins.

Soucieux de continuer sur cette lancée, mais de frapper encore plus fort, Ubisoft se plaît à rêver de ce que ses équipes pourront faire dans quelques années, lorsque les PlayStation 5 et Xbox Scarlett seront lancées. Parmi les points mis en avant par Lionel Raynaud, la levée des contraintes actuelles liées à la quantité limitée de mémoire des PS4 et Xbox One.
Des aventures se déroulant “dans plusieurs pays, sans chargement“
De manière concrète, le nouveau hardware actuellement en préparation chez Sony et Microsoft permettrait à Ubisoft de proposer aux fans de ses différentes licences des univers plus étendus, certes, mais aussi des expériences plus variées. D’ici quelques années, nous pourrions ainsi jouer à un Assassin’s Creed dont l’intrigue s’étalerait sur plusieurs périodes historiques à la fois, mais aussi à des Far Cry et Watch Dogs se déroulant dans plusieurs pays.
“Nous aurons une technologie qui brisera les limites imposées actuellement par la mémoire (…)” estime Lionel Raynaud avant de poursuivre “Nous serons capables d’avoir – dans un même monde – plusieurs périodes historiques au sein d’un seul et unique Assassin’s Creed, par exemple, et nous pourrons utiliser l’Animus pour voyager de l’une à l’autre. Ou encore, avoir plusieurs zones de jeu liées les unes aux autres par un système de voyage. De cette façon, un Far Cry ou un Watch Dogs pourront se dérouler dans plusieurs pays, sans chargement“.
Ces nouveautés pourraient par ailleurs coller à l’autre vision d’Ubisoft. Toujours dans le même billet, Lionel Raynaud explique que l’objectif serait à terme de proposer des expériences sans fin aux joueurs. Ils pourraient donc continuer d’avoir un impact sur ce qui se passe dans l’univers du jeu, bien après l’épilogue proprement scénaristique du titre. Ainsi, dans le cas d’un Far Cry, il serait par exemple possible de continuer à influencer la situation économique ou politique de la région libérée, bien après la destitution des tyrans et dictateurs que l’on est habituellement amené à mettre hors circuit dans la licence.
Reste à savoir si Ubi saura nous proposer des expériences qui savent faire durer le plaisir, sans trop perdre en intensité pour autant. Voilà qui représenterait un sacré challenge pour l’éditeur et ses studios, habitués à nous livrer depuis des années des scénarii perfectibles et des objectifs de missions qui tournent très vite en rond.