Ubisoft se lance dans les NFTs au grand bonheur de personne

Ça y est, après des mois de spéculation et plusieurs tentatives périphériques au jeu vidéo mainstream, Ubisoft devient le premier groupe majeur de l’industrie à se lancer dans le gouffre des NFTs, les fameux jetons non fongibles. Quoi de mieux que l’éditeur capable de copier sans succès les plus grandes tendances du moment pour ouvrir la marche et introduire une technologie des plus inutiles dans une industrie qui n’en a absolument pas besoin ?

Ubisoft

Encore une super idée, merci Yves

Les NFTs façon Ubisoft auront un nom bien précis : il s’agira des Digits, des items cosmétiques en jeu qui pourront être achetés et échangés à travers l’application mobile Quartz. En guise de test, les premiers Digits seront rendus disponibles dans le jeu Tom Clancy’s Breakpoint et prendront ainsi la forme d’objets cosmétiques arborée par les avatars en jeu. Les premiers Digits disponibles cette semaine seront sérigraphiés d’un numéro de série—par exemple, sur un casque—afin de les identifier et de caresser leur possesseur dans le sens du poil.

Ces Digits n’ont pour l’instant aucun impact sur le gameplay et sont donc purement esthétiques, même si Ubisoft compte bien un jour y apporter de nouvelles fonctionnalités, comme par exemple des stats de jeu liées à des Digits spécifiques.

Avant de se lancer dans une nouvelle ruée vers l’or factice virtuelle, plusieurs conditions sont annoncées pour récupérer des Digits : être majeur et atteindre un certain niveau dans Breakpoint. Les joueurs et les joueuses ne pourront également pas avoir plus d’une seule édition de Digit dans leur inventaire. À noter que les premiers NFT disponibles sur Breakpoint seront gratuits—reste maintenant à savoir si cela arrivera tout de même à modérer la spéculation à outrance, mais c’est fort peu probable.

“On jure que c’est pas le pire”

Parce qu’Ubisoft n’en est plus à son premier désastre de relation presse, l’éditeur français s’est paré d’une foule d’arguments pour éviter de s’attiser l’ire du public. Les NFT et la technologie blockchain sont régulièrement pointés du doigt pour leur consommation importante d’énergie, mais Ubisoft promet qu’une transaction sur Quartz use considérablement moins d’électricité qu’une transaction de cryptomonnaie comme le bitcoin. Mais quand on sait que le meilleur moyen de ne pas consommer d’énergie inutilement aurait été de ne simplement pas lancer d’initiative NFT, l’argument a bien du mal à tenir. À bon entendeur.

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