Ubisoft va racheter 3.5% de son capital pour contrer Vivendi

Bloquer Vivendi et forcer la holding de Vincent Bolloré à s’enliser, telle semble être la tactique du clan Guillemot depuis l’entrée du géant de la communication et du divertissement au capital d’Ubisoft. Après l’assemblée générale des actionnaires tenue le 22 septembre, Ubisoft continue donc ses manœuvres visant à mettre à mal les projets de Vivendi.

L’éditeur vient ainsi de faire appel à un prestataire de services d’investissements. Si le nom de ce nouvel acteur du feuilleton opposant les deux firmes reste anonyme, on apprend de GamesIndustry qu’il a été chargé par Ubi de racheter 3,5% de son capital, en vue de l’annuler purement et simplement. Une stratégie boursière qui permettra de restreindre encore un peu plus les possibilités de Vivendi, qui parait être dans une situation nettement plus délicate que l’an passé sur la même période.

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Le clan Guillemot ne lâche rien. Ubisoft serait en passe de racheter 3,5% de son capital pour ensuite l’annuler. Le but de la manoeuvre ? Contrer Vivendi…

Pour parvenir à ses fins, l’éditeur de la célèbre franchisse Assassin’s Creed devra tout de même racheter pas moins de 4 millions de titres entre le 5 octobre et le 29 décembre prochain – et ce pour un budget total d’environ 241 millions d’euros (estimation basée sur les cours actuels, dépassant légèrement le seuil des 60 euros par titre).

Ubisoft toujours déterminé à “se battre” contre “l’attaque” de Vivendi

C’est en tout cas ce que rappelle GamesIndustry, qui avait eu l’occasion de s’entretenir avec Yves Guillemot (PDG et Co-fondateur d’Ubisoft) plus tôt dans l’année. L’homme d’affaires, toujours aussi épris de sa société, avait déclaré : “Nous vivons dans un monde dangereux“, avant d’ajouter “Il y a des challenges et le meilleur reste à venir, mais nous subissons une attaque et nous tachons d’y faire face. Nous pensons être prêts à nous battre (…)“.

Plusieurs mois après ces déclarations, force est de constater que l’intéressé s’en tient à son plan d’action. Un plan d’action que Vivendi voit naturellement d’un très mauvais œil.

Il faudra donc surveiller la réaction de la holding qui – rappelons-le – bénéficiera le 23 novembre prochain des droits de vote doubles. Le risque d’une OPA n’est donc pas encore totalement écarté, comme nous avions d’ailleurs eu l’occasion de l’évoquer dernièrement.

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