TikTok continue de se défendre bec et ongles, depuis un bon moment, pour rester opérationnel aux États-Unis et dans certaines régions. Aujourd’hui, un ancien responsable de sa maison mère, ByteDance, vient de faire des révélations très compromettantes.
Yintao Yu accuse la plateforme de licenciement abusif dans le cadre d’un procès. Ce dernier ajoute également que celle-ci a repris des contenus de ses concurrents, tout en utilisant des robots pour renforcer sa présence à ses débuts.
Des pratiques malhonnêtes et frauduleuses
TikTok fait l’objet de critiques et est au centre des débats, quant à la façon dont elle gère les données de ses abonnés. Parallèlement à cela, le Sénat américain est en train de se pencher sur la loi sur les technologies de l’information et de la communication sur les risques (RESTRICT). Baptisée projet de loi du Sénat 686, celle-ci vise, entre autres, à don bannissement ainsi que celui d’autres plateformes controversées.
Lors de son procès, Yu a affirmé que ByteDance a procédé à son licenciement, car il refusait de procéder à des pratiques malhonnêtes et frauduleuses. Cela consistait, entre autres, à voler le contenu des autres applications, comme des vidéos et des publications sur Snapchat ou sur Instagram. Ceci, sans qu’aucune autorisation n’ait été accordée. Des robots ont aussi été utilisés aux débuts de la plateforme pour créer des faux utilisateurs afin de gonfler les statistiques.
Des révélations fracassantes
L’ancien responsable est même allé jusqu’à dire que la société était un « outil de propagande utile pour le Parti communiste chinois ». Ce dernier a également révélé que les employés basés en Chine avaient accès aux informations des abonnés américains. En outre, il a ajouté qu’une unité spéciale de membres du Parti communiste chinois, appelée le Comité, était chargée de surveiller les applications de l’entreprise, comme TikTok. Le procès prétend également que cette unité « a maintenu un accès suprême à toutes les données de l’entreprise, même les données stockées aux États-Unis ».
Même si Yu n’a travaillé chez ByteDance que durant la période entre août 2017 et novembre 2018, de telles allégations ne feront qu’empirer la situation de TikTok. La société chinoise, dans une déclaration, a indiqué que ces affirmations étaient « sans fondement » et que Yu, durant son « bref passage dans l’entreprise », n’a travaillé que « sur une application appelée Flipagram » qui a été abandonnée entre-temps.