Un ancien temple bouddhiste a été découvert
Un ancien temple datant des premiers siècles du bouddhisme a été mis au jour. Il a été construit après la mort de Siddhārtha Gautama, le fondateur du bouddhisme. Le temple est situé dans le nord du Pakistan. Plus précisément, il se trouve dans la vallée de Swat. Autrefois, cette région faisait partie de l’ancienne Gandhara. Ensuite, elle a été conquise par Alexandre le Grand. Ainsi, la région a donné lieu à un mélange de croyances bouddhistes et d’art grec.
Les fouilles ont été dirigées par Luca Maria Olivieri. Ce dernier est archéologue à l’université Ca’ Foscari de Venise. Il est également membre de l’Association internationale pour les études méditerranéennes et orientales (ISMEO). Olivieri a dirigé les fouilles avec des collègues pakistanais et italiens. Selon eux, le temple de Barikot est l’un des plus anciens monuments bouddhistes. Toutefois, seule une datation au radiocarbone établira les dates précises des structures.
Le fondateur du bouddhisme, Siddhārtha Gautama, a vécu dans le nord de l’Inde et du Népal. C’était entre 563 et 483 avant Jésus-Christ.
Les caractéristiques du temple
Les vestiges du temple ont été découverts près de la ville de Barikot. Ils mesurent plus de 3 m de haut. On y trouve une plate-forme cérémoniale surmontée d’une structure cylindrique. Le site abrite aussi un monument bouddhiste. Ce dernier possède une forme conique. Il s’agirait d’un stupa.
Le complexe du temple semble avoir subi plusieurs modifications. On dirait qu’il a été construit et reconstruit plusieurs fois. Hormis les grosses structures, le temple possède un stupa plus petit. On y retrouve aussi une chambre pour les moines ainsi qu’un accès routier.
Les archéologues estiment que le temple date du deuxième siècle avant J.-C. À cette époque, le territoire de Gandhara était gouverné par le royaume indo-grec. Ce dernier se trouvait au nord de l’Inde. Selon les scientifiques, le temple serait construit au-dessus d’un sanctuaire bouddhiste plus ancien. Ce dernier aurait été bâti au troisième siècle avant J.-C.
L’archéologie n’est pas facile
L’intérêt des archéologues pour ce site ne date pas d’hier. En effet, des archéologues italiens avaient déjà commencé des fouilles en 1984. Ils voulaient préserver l’importance archéologique de la ville. Pour ce faire, ils louaient des terrains vacants et les fouillaient au maximum. Leur mission était de protéger le site contre l’expansion urbaine. De plus, ils luttaient contre les fouilles archéologiques clandestines. En effet, des personnes avides cherchaient à récupérer les artefacts pour ensuite les vendre sur les marchés des antiquaires.
Jusqu’à une époque récente, les fouilles à Barikot englobaient uniquement les quartiers sud-ouest de la ville. Il était difficile de s’attaquer au centre-ville. Pour cause, les coûts de location des terrains y sont très élevés. En fait, la plupart des sites de Barikot sont des propriétés privées. Il est donc plus simple de les louer que de les acheter.
SOURCE : LIVESCIENCE
