Un appel d’offres de la NASA pour collecter des échantillons lunaires

Le jeudi 10 septembre 2020, Jim Bridenstine, l’administrateur de la NASA,  annoncé sur son compte Twitter qu’il était temps de mettre en place la réglementation de l’extraction et des échanges de ressources spatiales. Il a fait également savoir aux intéressés que l’agence spatiale américaine est prête à acheter de la poussière et de la roche lunaire à des fournisseurs privés.

Cette demande ne veut évidemment pas dire que la National Aeronautics and Space Administration ne compte plus envoyer des astronautes sur la lune. En 2017, Donald Trump avait signé une ordonnance qui avait pour but de faciliter le retour de l’homme sur l’astre.

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Lors de leur passage il y a 51 ans, Neil Armstrong et ses amis ont rapporté environ 350 kilos de matières. Cette fois, la NASA n’aurait besoin que de 50 à 500 grammes.

Le recours de la NASA aux entreprises privées

Actuellement, plus de 70 % du budget de l’administration américaine de l’aéronautique et de l’espace sont utilisés pour faire appel à des prestataires externes. Pour la plupart, ce sont des contrats pour la construction d’équipements spatiaux, ou pour le transport de matériel et de personnel dans l’espace. Cela lui permet de se concentrer sur des projets plus précis, tout en diminuant les dépenses et en limitant les risques encourus.

Space X, l’entreprise fondée par Elon Musk, a déjà réalisé des livraisons sur l’ISS. Ce serait donc un prétendant sérieux pour la collecte d’échantillons sur l’astre de la nuit. Cependant, si la NASA a fait cette proposition publique, c’est pour essayer de faire jouer la concurrence afin que les prix baissent.

La société Blue Origin, appartenant à Jeff Bezos, serait aussi une candidate potentielle pour cette mission peu commune.

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Atteindre la lune pour mieux se diriger vers Mars

Les Américains veulent réitérer l’exploit effectué par la mission Apollo en 1969 depuis plusieurs années. Le but n’est plus de faire un simple passage, mais de s’y établir pour le long terme avec des constructions habitables.

L’appel d’offres est donc le point de départ pour reconquérir un territoire que l’homme n’a plus visité depuis plus d’un demi-siècle.

Le prestataire choisi ne sera pas obligé de ramener le prélèvement sur terre, un simple transfert de propriété sera suffisant avec des preuves photographiées. Les éléments recueillis seront laissés sur la lune pour être « rapatriés » lors d’une mission ultérieure. Bridenstine demande une livraison des échantillons collectés pour 2024, avec les coordonnées précises de l’emplacement.

Ce sera une des premières étapes pour s’entraîner à utiliser des ressources « in situ », dans le but de mieux maîtriser les contraintes pour un voyage vers la planète Mars.

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