Grâce à Kepler et à divers autres instruments, un astronome amateur a réussi à découvrir un nouveau système distant, un système composé d’une étoile et d’au moins quatre planètes placées dans son orbite.
Andrew Gray n’a rien d’un astronome professionnel. Il travaille en effet comme mécanicien à Darwin, en Australie. Toutefois, il se passionne aussi depuis plusieurs années pour l’espace et les systèmes planétaires distants. Lorsqu’il a un peu de temps libre, il lui arrive donc fréquemment d’éplucher des ouvrages dédiés à la chose.
En zappant, notre ami est tombé la semaine dernière sur l’émission Stargazing Live, une émission diffusée sur la chaîne ABC.
Il se passionne pour l’astronomie depuis plusieurs années
Brian Cox, un célèbre physicien britannique, était présent pour présenter un nouveau projet collaboratif. Il a en effet invité les téléspectateurs à rechercher des exoplanètes en s’appuyant sur des données récoltées par le télescope spatial Kepler.
Ce dernier, pour celles et ceux qui ne le connaîtraient pas encore, a été spécialement développé pour repérer les planètes situées dans les systèmes distants. Pour mener à bien cette tâche, l’appareil utilise la méthode des transits, une méthode qui consiste tout simplement à mesurer la luminosité émise par une étoile afin de détecter la moindre variation causée par le passage d’un corps.
Kepler est extrêmement perfectionné, certes, mais il n’est pas capable d’analyser les données collectées par ses instruments. Ces dernières sont donc traitées par les astronomes.
Le problème, c’est que nous parlons ici d’un télescope qui observe en permanence plus de 145 000 étoiles différentes. Le volume de données à traiter est donc très conséquent et c’est précisément ce qui a poussé la NASA à ouvrir ses données aux astronomes amateurs.
Une découverte faite à partir des données collectées par Kepler
Brian Cox était donc là pour promouvoir ce service auprès du grand public. Andrew est visiblement tombé sous le charme du physicien, car il a décidé de répondre à l’appel lancé et de participer lui aussi à l’analyse de ces données. Après avoir passé plusieurs heures à scruter et à analyser les informations présentes sur ce fameux site, notre passionné a fini par lever un lièvre se présentant sous la forme de plusieurs baisses de luminosité liées à une étoile située dans la constellation du Verseau, à un peu plus de 600 années-lumière de notre belle planète.
Il a immédiatement notifié les autres utilisateurs de la découverte et il leur a demandé de vérifier ses résultats avec eux.
Ensemble, les astronomes amateurs ont donc trouvé pas moins de quatre exoplanètes orbitant autour de cette étoile. Bien sûr, derrière, la NASA a vérifié les résultats pour s’assurer de l’authenticité de la découverte.
Brian Cox s’est félicité de cet exploit. Pour lui, elle prouve que la recherche n’appartient plus à une élite. Chacun peut en effet apporter sa propre contribution et aider ainsi l’humanité à en apprendre un peu plus sur le monde qui l’entoure.