Un Britannique pense – encore – avoir retrouvé le MH370 sur Google Maps

Ian Wilson a passé de nombreuses heures à écumer Google Maps à la recherche des débris du vol MH370 de Malaysian Airlines. Il pense avoir trouvé un début de piste en explorant une région reculée située en plein cœur de la jungle cambodgienne.

Le MH370 a quitté l’aéroport international de Kuala Lumpur le 8 mars 2014 à minuit quarante-et-une. L’avion a ensuite pris la direction de Pékin, avec à son bord deux cents vingt-sept passagers et douze membres d’équipage.

Forme Google Maps

Le Boeing 777 a quitté l’espace aérien malaisien une trentaine de minutes après son décollage. Tout semblait aller pour le mieux.

MH370 : une disparition inexpliquée

Le transpondeur de l’avion a cependant été coupé peu de temps après et le MH370 a alors disparu des radars vietnamiens. Les équipes au sol ont tenté à plusieurs reprises de rétablir le contact, mais seul le pilote d’un avion volant dans la région a réussi à obtenir une communication.

L’avion a été déclaré définitivement perdu peu de temps après.

Les autorités malaisiennes ont démarré les recherches dans la zone de la mer de Chine méridionale et donc à la dernière position connue de l’appareil. Elles ont découvert des débris et des traînées de carburant, mais les analyses ont révélé qu’ils n’avaient rien à voir avec le Boeing disparu.

Le 9 mars, les enquêteurs ont détecté des incohérences au niveau des données radars de l’avion et ils ont alors pensé que l’avion avait viré de cap pour amorcer un demi-tour. Les recherches se sont par la suite étendues vers la mer d’Andaman et dans l’océan Indien, mais elles n’ont une fois de plus rien donnée.

Des recherches qui n’ont rien donné et un rapport final très critiqué

Le lendemain, une dizaine de pays ont décidé d’unir leurs efforts.

Trente-sept avions et quarante-trois navires ont alors été dépêchés sur place pour ratisser la zone. Une fois encore, les recherches n’ont rien donné. Aucun débris n’a en effet été retrouvé. La situation s’est compliquée par la suite et de nombreux rapports contradictoires ont été rendus publics.

En parallèle, la zone de recherche a été étendue au Kazakhstan et à la Chine. En pure perte, malheureusement. Quatre ans plus tard, nous ignorons encore ce qui s’est produit et le rapport final rendu par les autorités n’a pas répondu aux nombreuses questions laissées en suspens.

Ian Wilson n’est ni détective ni expert en aéronautique, mais il se passionne depuis longtemps pour le MH370. Comme beaucoup d’autres curieux, l’homme a passé de longues heures à écumer les dernières cartes de Google Maps dans l’espoir de trouver la trace de l’avion et il pense avoir découvert un début de piste.

Il a en effet trouvé une forme blanche semblant correspondre à celle d’un avion en se promenant – virtuellement bien sûr – dans une région reculée de la jungle cambodgienne. En faisant appel à l’outil de mesure du service, Wilson a en effet réalisé que la forme en question mesurait environ soixante-dix mètres de long.

Une forme au milieu de la jungle cambodgienne

Le Boeing 777 mesure pour sa part entre 63,7 et 73,9 mètres de long avec une envergure totale de 60,9 à 64,8 mètres. Wilson pense cependant que cet écart de mesure peut s’expliquer par l’écart présent entre la queue de l’avion et le reste de sa structure.

D’après lui, la localisation de la forme peut correspondre dans la mesure où le Cambodge se trouve entre la Malaisie et la Chine. Toutefois, il estime que seule une expédition sur place sera en mesure de le prouver.

Ian Wilson est loin d’être le seul à avoir eu recours aux services de Google Maps pour tenter de retrouver le MH370. Un certain Peter McMahon avait en effet prétendu avoir retrouvé la trace de l’avion vers l’île Maurice. Toutefois, la Malaisie avait démenti ses affirmations par la suite.

Plus récemment, un internaute a lui aussi pensé avoir retrouvé l’épave du Boeing 777 non loin de Kuala Lumpur. La forme du fuselage ne correspondait cependant pas à celle de ce modèle d’avion.

En soi, il n’est pas surprenant de voir fleurir ce genre de découvertes. L’enquête officielle n’a en effet rien donné et le rapport rendu par les autorités a été vivement critiqué par les familles des victimes, mais aussi par divers experts en aéronautique.

Le rapport officiel une nouvelle fois critiqué

Plus tôt dans la semaine, un groupe indépendant a d’ailleurs remis en question certaines des données publiées dans le rapport.

Victor Iannello, Don Thompson et Richard Godfrey ont en effet indiqué avoir trouvé de nombreuses anomalies dans les journaux de messages joints au dossier, des journaux en lien avec le système ACARS.

D’après eux, ces incohérences suggèrent que les rapports rendus publics ne sont pas complets et que leur contenu a été modifié. Les trois experts font notamment référence à un message urgent du MAS OSDC transmis à plusieurs reprises. Iannello a même été plus loin en qualifiant certains journaux de “suspects”. D’après lui, les anomalies constatées prouveraient que le journal rendu public est en réalité un montage élaboré à partir de deux journaux rassemblés ensemble.

Il estime de ce fait que la Malaisie n’a pas transmis toutes les données requises et il appelle les autorités du pays à fournir un journal complet et non modifié de toutes les communications ACARS sur le Satcom. Pour lui, ces données sont indispensables pour pouvoir faire toute la lumière sur la disparition tragique de l’avion.

Il subsiste donc encore de nombreuses zones d’ombre dans le dossier.

Dans ce contexte, on comprend bien entendu ce qui pousse les passionnés à écumer Google Maps à la recherche du MH370. Certaines questions ne peuvent effectivement pas rester en suspend, et encore moins lorsqu’elle implique la disparition d’autant de personnes.

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