Un drone aquatique rapide et d’une grande précision sur le réseau fluvial américain

Le national Oak Ridge Laboratory ou ORNL, a développé un drone aquatique appelé AquaBOT. Ce laboratoire pluridisciplinaire de science et de technologie américain, se trouve dans la ville historique d’Oak Ridge, dans l’État du Tennessee. Les scientifiques ont mis au point l’AquaBOT, sous la direction d’UT UT-Battelle, un consortium réunissant l’Université du Tennessee et le Battelle Memorial Institute.

Les chercheurs américains ont voulu créer un engin radio-piloté, à la fois économique et autonome en milieu aquatique. Ce drone aquatique mesure la qualité de l’eau sur l’ensemble des réseaux fluviaux des États-Unis, pour le compte du Département de l’Énergie des États-Unis (DOE). Il se déplace discrètement, grâce à deux flotteurs qui reproduisent le déplacement d’un animal aquatique.

En effet, comme le drone doit circuler en permanence sur les réseaux fluviaux, il ne doit en aucun cas constituer une présence hostile pour les animaux qui vivent sous l’eau.

L’AquaBOT est un drone aquatique performant et économe

Ce modèle développé par l’Oak Ridge National Laboratory supplante les anciens drones aquatiques par sa précision et sa rapidité. Il mesure des indicateurs de la qualité de l’eau tels que le taux de nitrates, la température ou la quantité d’oxygène dissous en très peu de temps.

Drone sous-marin sous l'eau

Ce drone aquatique a été conçu pour être extrêmement maniable et léger, car la qualité de l’eau varie beaucoup sur la longueur d’un cours d’eau. Il devient alors aisé de le déplacer tout au long des réseaux fluviaux américains pour réaliser des missions de jaugeage, de débit et de bathymétrie en un minimum de temps.

En plus du gain de temps qu’il permet, l’AquaBOT fonctionne à moindre coût.  La machine peut être utilisée sur de longues périodes afin d’analyser les canaux sans que cela constitue un poste de dépense important pour le Département de l’Énergie des États-Unis (DOE).

Une solution durable pour l’assainissement des eaux et la protection de l’environnement

Comparer aux méthodes d’analyses traditionnelles qui se basent sur des mesures manuelles prises à quelques endroits seulement, l’utilisation d’un drone aquatique est de loin la solution la plus efficace pour sonder l’intérieur des eaux.  Natalie Griffiths, un des scientifiques de l’ORNL qui a conçu l’AquaBOT a affirmé que celui-ci donne une idée plus précise de ce qui se passe le long des cours d’eau.

AquaBOT a permis d’identifier les points chauds, là où les polluants, comme les engrais chimiques, se déversent dans les cours d’eau. Repérer ces zones est fondamental pour la compréhension des mécanismes à l’origine des changements de la qualité de l’eau et facilite la recherche de solutions.

D’ailleurs, Mme Griffiths et son équipe travaillent en collaboration avec l’université de Drake dans l’Iowa pour étudier les cours d’eau qui traversent les terres cultivées de l’Iowa. Ils utilisent l’AquaBOT pour développer des techniques de culture bioénergétique et mesurer les émissions de méthane qui contribuent au réchauffement climatique.

SOURCE : PHYS

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