Les plus grands dinosaures ayant jadis peuplé la terre ont laissé des traces de leur passage sous forme de fossiles. Les os de ces végétariens au long cou, exposés dans les musées, sont étonnants à cause de leur grandeur, formant des squelettes de plusieurs dizaines de mètres de longueur.
Cette fois, c’est un œuf qui tombe par hasard dans les mains des paléontologues. Le spécimen était initialement destiné au marché noir, mais heureusement il a été restitué à l’Argentine après une prise de conscience du premier acheteur. Actuellement, ce vestige du passé repose en pain dans le musée municipal de Carmen Funes.
Le géant encore à l’état embryonnaire de l’ère des crétacés révèle quelques secrets sur sa vie juvénile, mais suscite également beaucoup de questions.
Un état de conservation exceptionnel
L’œuf de sauropode a été si bien préservé que l’on peut en tirer une imagerie en trois dimensions, pour révéler les contours des os crâniens. Grâce à la technologie, on a pu faire des mesures et des observations sans endommager la coquille. La tête de trois centimètres de longueur se prolonge par une petite corne située à l’avant du museau.
Ce n’est pas le premier embryon de Titanosauria découvert dans la région patagonienne de l’Argentine. Des bébés titanosaures fossilisés il y a 80 millions d’années y ont déjà été trouvés au milieu des années 90, à Auca Mahuevo, mais leur forme plate n’avait permis qu’une représentation en 2D.
À lire aussi : La famille des dinosaures à long cou accueille un nouveau spécimen
Des mystères qui ne sont pas résolus
Les scientifiques se posent encore de nombreuses questions sur les mécanismes de croissances de ces animaux. À l’éclosion, cet être n’est pas plus grand qu’un ballon de volley, mais arrivé à l’âge adulte, il devient un géant d’une quarantaine de mètres pesant jusqu’à 100 tonnes.
Le corps de l’une des plus grandes créatures ayant marché sur la planète évolue en fonction de son âge. Ainsi, la vision binoculaire qu’il possède au premier stade de sa vie est perdue quand l’animal atteint sa maturité. Une sorte de mutation inhabituelle, très rare chez les vertébrés, méritant des études approfondies.
Les scientifiques ne connaissent pas non plus le lieu exact où l’œuf a été trouvé. Les dépôts sédimentaires retrouvés sur la coquille diffèrent de ceux analysés sur les embryons découverts précédemment.
À lire aussi : Les dinosaures faisaient eux aussi face au cancer