LightSail 2 a déployé sa voile réfléchissante pour pouvoir avancer à l’aide des rayons du soleil

Le 23 juillet dernier, l’engin spatial LightSail 2 qui est en orbite autour de la Terre a déployé sa voile solaire faite d’une fine feuille de mylar. Cette voile sera utilisée par le petit engin pour pouvoir avancer dans l’espace en utilisant les rayons du soleil comme le ferait un bateau qui est propulsé par le vent.

LightSail 2 est opéré par The Planetary Society qui est une organisation à but non lucratif soutenant l’exploration spatiale. Le but de l’opération est de démontrer qu’il est possible pour un véhicule spatial de voyager sans utiliser de carburants chimiques. Ces derniers sont en général lourds et toxiques, et coûtent également très cher.

Crédits Pixabay

Selon les membres de l’organisation, cette technologie solaire pourrait être une alternative peu coûteuse pour propulser les véhicules spatiaux autour de la Terre ou à travers le système solaire.

Une autre manière de se mouvoir dans l’espace

Pour pouvoir avancer sans l’aide de carburants chimiques traditionnels, LightSail 2 utilise sa voile pour capter les particules de lumière ou photons qui proviennent du soleil. Les photons n’ont pas de masse, mais ils exécutent tout de même un mouvement. Cela veut dire que lorsque l’une de ces particules entre en collision avec une surface réfléchissante, elle rebondit en appliquant une petite poussée sur la surface.

Selon les informations, LightSail 2 effectuera sa manœuvre le mois prochain. En faisant bouger la voile selon l’orientation du soleil, l’engin spatial pourra ainsi élever légèrement son orbite autour de la Terre. Selon Bill Nye, le PDG de The Planetary Society, ce sera comme naviguer en profitant du vent.

Une deuxième tentative pour The Planetary Society

Comme son nom l’indique, LightSail 2 n’est pas le premier essai qu’a effectué l’organisation en ce qui concerne cette technologie solaire.

En 2015, LightSail 1 a été lancé à bord d’une fusée Atlas V pour accomplir la même mission. L’engin a pu déployer sa voile, mais malheureusement, son orbite était trop basse et l’atmosphère était encore trop épaisse pour pouvoir mettre en évidence une quelconque poussée causée par la lumière du soleil.

Le second modèle a ainsi été lancé le 25 juin dernier à bord de la fusée Falcon Heavy à une altitude de 720 km. A cette distance de la Terre, il y a moins de résistance de la part de l’atmosphère. Si tout se passe comme prévu, le véhicule pourra utiliser le moment des particules solaires pour élever son orbite de 15 km.

Les carburants chimiques sont efficaces pour mettre des engins spatiaux en orbite. Toutefois, leur utilisation est limitée par leur poids et il n’est pas possible de les utiliser pour les longs voyages spatiaux comme la traversée du système solaire par exemple. Cette technologie solaire pourra ainsi propulser les engins spatiaux pour des destinations éloignées sans devoir s’encombrer de plusieurs tonnes de carburant.

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