Un explorateur prétend avoir atteint le point le plus profond de l’océan

La fosse des Mariannes est la partie la plus profonde de l’océan connue jusqu’à ce jour. En 1960, l’endroit abyssal a été vérifié par les océanographes Don Walsh et Jacques Piccard. En 2012, le réalisateur canadien James Cameron y est aussi descendu, mais il était tout seul. En mai dernier, un riche explorateur américain du nom de Victor Vescovo a annoncé avoir battu le record jusqu’ici détenu par le cinéaste.

À bord de son sous-marin, le milliardaire américain a fait un véritable tour du monde des abysses. Celui-ci a été clôturé au mois d’août. Dans le cadre de son expédition baptisée « Five Deeps », il a déclaré avoir atteint en solo le fond océanique, aussi connu sous le nom de Challenger Deep.

Crédits Pixabay

Il estime être descendu à 10 928 mètres sous la surface, soit à vingt mètres de plus que le Canadien.

Dans une récente déclaration, James Cameron a affirmé son désaccord. Il a expliqué que le Challenger Deep est une surface plate. Il estime qu’il est impossible de descendre à plus de 10 908 mètres.

La plongée sous-marine la plus profonde de l’histoire ?

« Ce qu’il a fait est tout à fait remarquable », a confié Cameron au New York Times. « Là où je m’indigne, c’est qu’il a dit qu’il est allé plus loin. »

En 2009, la Woods Hole Oceanographic Institution avait envoyé un robot sous-marin pour explorer le Challenger Deep.

Andy Bowen, celui qui avait dirigé l’expédition, a soutenu la contestation de Cameron. « Cela ne me semble vraiment pas probable », a-t-il affirmé à The New York Times. Le robot avait enregistré 10 902 mètres de profondeur.

Une marge d’erreur à considérer

Pour sa part, Victor Vescovo a affirmé que des activités sismiques auraient pu produire cet écart. Ainsi, la profondeur aurait pu augmenter entre 2012 et 2019.

La technique utilisée pour mesurer la profondeur océanique comporterait également une marge d’erreur de 10,5 mètres. Elle est basée sur l’analyse des ondes acoustiques. Pourtant, quand le son traverse l’eau, sa vitesse dépend de certains paramètres, comme le taux de salinité, la température ou encore la pression de l’eau.

Vescovo a proposé de soumettre le problème à une équipe de scientifiques. Ces derniers pourraient alors trancher sur l’affaire après avoir examiné les données. « Peut-être qu’on ne le saura jamais. Tout ce que je peux faire, c’est m’appuyer sur les données qui existent », a-t-il souligné.

La discorde entre les deux aventuriers reste sur le plan scientifique. Cameron considère Vescovo comme le « gentleman explorateur ». De manière réciproque, Vescovo a déclaré avoir un « immense respect » pour Cameron.

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