
Un lien entre la pollution atmosphérique et la cécité ?
La pollution atmosphérique est un véritable fléau, et ça, tout le monde le sait. Il y a quelques jours, une équipe de chercheurs britanniques a publié une étude alarmante dans la revue British Journal of Ophthalmology qui fait le lien entre cette forme de pollution et la cécité. Selon eux, certaines des particules qui circulent dans l’air pollué peuvent être à l’origine d’une dégénérescence maculaire.
Cette maladie survient généralement avec l’âge. Elle est causée par une détérioration d’une zone de la rétine située au fond de l’œil que l’on connaît sous le nom de macula. Dans certains cas, la dégénérescence oculaire peut conduire à la cécité.

Cette étude nous rappelle les dangers auxquels nous sommes exposés au quotidien à cause de la pollution atmosphérique.
Les particules PM₂․₅ en cause
« Nos découvertes apportent encore plus de preuves des effets néfastes de la pollution de l’air ambiant, même dans le cadre d’une exposition relativement faible à cet air pollué », écrivent les chercheurs.
En 2016, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déjà tiré la sonnette d’alarme à ce sujet. Dans un rapport, l’OMS a révélé que 92% de la population mondiale vit dans des endroits où les niveaux de pollution de l’air dépassent la limite acceptable.
Dans leur étude, les experts ont indiqué que les particules PM₂․₅ présentes dans l’air ambiant sont les plus à craindre. Ces particules qui mesurent moins de 2,5 micromètres peuvent s’immiscer en profondeur dans nos poumons et entrer dans notre système sanguin. Elles peuvent aussi causer des irritations au niveau de la gorge et des yeux.
Une étude qui se base sur les données de 116 000 personnes
Dans le cadre de cette étude, les chercheurs se sont concentrés sur les cas de dégénérescence maculaire liés à l’âge. Pour leur analyse, ils ont étudié les données de milliers de personnes enregistrées au sein de la UK Biobank. Les experts ont évalué les niveaux de pollution atmosphérique annuelle dans les zones où elles habitent.
À partir de 2006, les chercheurs ont demandé à presque 116 000 personnes de les tenir au courant si leur médecin venait à leur diagnostiquer une dégénérescence maculaire. Parmi toutes ces personnes, un groupe de 52 062 volontaires a subi des examens visuels. Les experts ont aussi mesuré l’épaisseur de leur rétine. L’objectif était alors de détecter un éventuel changement au niveau de leurs yeux.
Les résultats ont démontré que les personnes qui sont exposées à des niveaux plus élevés de particules provenant de la pollution atmosphérique sont plus nombreuses à souffrir de dégénérescence maculaire autodéclarée.