Un nouvel ensemble de groupes sanguins découvert !

Selon une récente découverte, le groupe sanguin « Er » pourrait permettre aux médecins d’identifier et de traiter certains cas rares d’incompatibilité sanguine. Il s’agit notamment des cas d’incompatibilité entre les mères enceintes et leurs fœtus.

Qu’on se le dise, une telle découverte pourrait considérablement révolutionner le domaine de la transfusion sanguine ! Nous vous ferons découvrir ci-après l’essentiel à retenir sur le sujet.

Une découverte réalisée dans de tristes circonstances

La découverte de ce nouveau groupe sanguin a été effectuée dans des circonstances assez tristes. Tout commence avec un fœtus à naître qui présentait des signes de détresse. Une équipe médicale a donc été dépêchée d’urgence pour intervenir par césarienne bien avant que la grossesse n’arrive à terme.

Malheureusement, le bébé a succombé, des suites d’une hémorragie cérébrale en dépit des multiples transfusions sanguines réalisées par l’équipe médicale. À la suite de cet événement malheureux, les médecins ont ensuite entamé des investigations en vue de mieux comprendre les faits.

Les différentes analyses ont révélé plus tard que le sang de la mère contenait des anticorps très particuliers. Un prélèvement a donc été envoyé au laboratoire de Bristol pour des analyses plus approfondies. Les résultats provenant des différents tests effectués dans ce laboratoire ont permis de comprendre que le sang de la mère était extrêmement rare.

Le sang présentait donc un risque d’incompatibilité très élevé avec celui du bébé. Ainsi, le système immunitaire maternel aurait créé des anticorps contre le sang du bébé. Ceux-ci auraient par la suite traversé la barrière placentaire, provoquant alors la maladie hémolytique du fœtus. Une maladie caractérisée par la destruction des hématies du sang fœtal par les anticorps maternels. 

Une protéine responsable d’une grave maladie

Il faut savoir que les protéines présentes sur les hématies du sang déterminent la compatibilité lors des transfusions sanguines. En effet, si le sang transfusé est incompatible avec celui du receveur, il y aura une réaction d’agglutination. Voilà pourquoi, les spécialistes des transfusions sanguines examinent minutieusement les échantillons de sang qui présentent certaines spécificités.

Cela a d’ailleurs permis de découvrir près d’une dizaine de systèmes de groupes sanguins au cours de la dernière décennie. Dans le cas d’espèces, l’antigène caractérisant le groupe sanguin atypique de la mère est dénommé Era. Découverte depuis plus de 40 ans, la base moléculaire de cet antigène n’avait pas encore été très bien explorée. 

Pour tout vous dire, cet antigène présente deux variations que sont l’Erb et l’Er3. Par la suite, les chercheurs ont identifié de nouveaux antigènes appartenant à la même famille. Il s’agit notamment des antigènes nommés Er4 et Er5 qui sont d’ailleurs des variantes extrêmement rares.

Et ces variations extrêmement rares (Er4 et Er5) sont à l’origine de la maladie hémolytique du nouveau-né. Tout comme la mère décrite précédemment, deux autres patientes examinées dans le cadre des recherches ont perdu leur enfant en raison de cet antigène particulier. Les scientifiques envisagent donc de spécifier un tout nouveau groupe sanguin dénommé « Er ». Ce dernier regroupera les cinq variations : Era, Erb, Er3, Er4 et Er5.