Un nuage de plasma chaud provenant du Soleil frapperait bientôt la planète

Les phénomènes physico-chimiques qui interviennent dans le cosmos menacent souvent l’existence de la Terre. Mercredi dernier, des météorologues de l’espace ont vu s’échapper du Soleil une éjection de masse coronale susceptible de porter atteinte à la planète. Ils ont ainsi prévu qu’un nuage de plasma chaud et de champ magnétique frapperait le globe terrestre. Cette menace advient juste après l’éruption d’un énorme filament de magnétisme du Soleil.

La terre éclairait par le soleil

Durant leur observation, les scientifiques ont constaté que l’activité du Soleil était intense au point d’avoir formé un énorme canyon de plasma à sa surface. À la suite de l’éruption dans l’hémisphère sud, le filament a sectionné l’atmosphère solaire en deux, d’où l’éjection de masse coronale.

D’après le Space Weather Prediction Center, une éjection de masse coronale peut parcourir l’univers à des vitesses allant entre 250 km et 3000 km par seconde. Après calcul, les astronomes ont donc conclu que celle-ci pourrait accoster la planète d’ici samedi.

Une première depuis 2015

Selon les observations des astronomes, l’éjection de masse coronale s’est produite dans un énorme rayon autour du soleil. Bien qu’elle n’ait pas été impactée par l’incandescence du canyon même après six heures, de nombreux débris ont été expulsés dans l’espace. Des déchets que le vaisseau spatial STEREO-A de la NASA et l’Observatoire Solaire et Héliosphérique (SOHO) ont pu photographier.

Lorsque les éjections de masse coronale interfèrent avec la magnétosphère de la planète, elles peuvent provoquer une tempête dite « tempête solaire », expliquent les scientifiques. (La magnétosphère représente la partie du cosmos contenue dans le champ magnétique de la Terre). La dernière datant de 2015, le globe s’apprête alors à vivre son n-ième tempête solaire.

La fin du monde ?

En observatoire, les astronomes utilisent une échelle pour mesurer l’intensité d’une tempête provoquée par une éjection de masse coronale. La classification est faite de « G1 mineur » à « G5 extrême ». À noter que les tempêtes mineures peuvent embrouiller les satellites et occasionner de légères variations du réseau électrique. Quant à celles qui sont extrêmes, elles peuvent engendrer des problèmes généralisés d’électricité et des pannes de courant.

Jusque-là, les scientifiques du Space Weather Prediction Center n’ont entrevu aucune perturbation géomagnétique d’envergure. Ils pensent que rien de grave ne se produira au moins jusqu’au samedi. Pour l’heure, des tempêtes « G1 mineur » sont attendues.

« Aucune caractéristique significative transitoire ou récurrente du vent solaire n’est prévue. »

Space Weather Prediction Center

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