Un plan pour sauver l’Amazonie

L’Amazonie a la réputation d’être le poumon de la planète. Au moins 80 % de la région devrait être protégée pour les générations futures selon des groupes d’autochtones.

Des groupes d’autochtones ont saisi le plus haut organisme de conservation mondial pour faire une demande un peu particulière concernant la conservation de l’Amazonie. Selon eux, 80 % de l’Amazonie devrait faire l’objet d’une déclaration de zone protégée d’ici 2025. Une mesure qui vise à préserver une grande partie de ce qui reste de cette vaste région tropicale de l’Amérique du Sud. La proposition des groupes d’autochtones fera l’objet d’un vote par les quelque 1 400 membres de l’organisation.

Une photo de l'Amazonie
Image par luis deltreehd de Pixabay

L’Amazonie mérite un plan de préservation compte tenu de son importance pour l’humanité. Le plan présenté ici est assez ambitieux et devrait permettre de sauver une grande partie de la faune et de la flore de cette vaste étendue de forêt qui est joue un rôle essentiel dans la régulation du climat terrestre.  

Un plan d’action pour stopper la déforestation de l’Amazonie

La déforestation continue de mettre l’Amazonie dans un état alarmant. Au cours des deux dernières décennies, près de 10 000 kilomètres carrés de forêt ont disparu, d’après des données satellitaires. La forêt est surexploitée, les arbres sont coupés, l’extraction destructrice de pétrole et de minéraux précieux est en hausse.

En raison de la destruction massive de la forêt, les autochtones n’ont pas eu d’autre choix que de proposer à l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) leur plan de sauvetage. La proposition préconise la mise en place d’un « plan d’action mondial » pour stopper la déforestation de cette région qui héberge de nombreuses espèces endémiques.

José Gregorio Diaz Mirabal, chef de clan de la tribu Curripaco au Venezuela a déclaré à l’AFP « c’est l’urgence, pas seulement pour nous, mais pour l’humanité ». L’Amazonie a besoin de mesures sérieuses pour la préserver afin qu’elle puisse profiter aux générations futures. Diaz Mirabal s’est occupé de la soumission de la proposition pour sauver la forêt amazonienne pour le compte de l’organisation COICA (Congrès des organisations indigènes du bassin de l’Amazone). À noter que cette dernière compte plus de 2 millions de membres, des autochtones issus de plusieurs pays amazoniens.

Au sein de l’Union internationale pour la conservation de la nature, des groupes d’autochtones font partie des membres qui peuvent participer aux votes aux côtés d’organismes internationaux. Une première dans l’histoire de l’UICN depuis ses 70 ans d’existence.

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Bientôt une décision radicale

Depuis longtemps, des recherches ont mis en garde contre les effets négatifs de la surexploitation des forêts tropicales. La destruction de l’Amazonie impacte le climat de diverses régions du monde, selon les scientifiques.

Les taux de perte d’arbres sont certes en baisse dans les zones habitées par les autochtones. Mais ailleurs, la déforestation continue de prendre de l’ampleur. Les responsables de l’UICN ne prennent pas à la légère la proposition de la COICA compte tenu de son caractère urgent. Une décision sera à cet effet prise bientôt. 

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