Un poisson cannibale des profondeurs découvert sur une plage californienne

Les profondeurs des océans regorgent de plusieurs créatures qui n’ont pas fini de surprendre les chercheurs. Des habitués de la plage de San Diego, Californie aux Etats-Unis, ont récemment retrouvé mort un poisson-lancette de quatre pieds sur le rivage. Quelques jours avant cette découverte, c’est un poisson-football du Pacifique qui a ébloui les plagistes et emballé les scientifiques.

Carcasse d'un poisson cannibale rare des profondeurs

Les études menées sur la carcasse du poisson-lancette par Le Scripps Institution of Oceanography de Californie ont révélé qu’il consomme des poissons de son espèce et d’autres invertébrés. C’est un cannibale. Outre, il présente un trait hermaphrodite. C’est-à-dire qu’il possède des organes reproducteurs mâles et femelles.

Au-delà des données à récolter sur ce poisson, le premier à être conservé depuis 1996, cette découverte va permettre de comprendre des faits de portée scientifique.

Une large fenêtre ouverte sur le réseau trophique des océans

Les poissons-lancettes sidèrent par leurs géantes mâchoires, leur corps assez mouvant et leurs gros yeux. Les scientifiques avancent que c’est lorsqu’ils atteignent la maturité qu’ils deviennent cannibales. Les scientifiques ignorent comment ces poissons se transforment en d’impitoyables cannibales.

« Mais ce qui est vraiment intéressant, c’est que les autres poissons-lancettes n’apparaissent pas vraiment dans leur régime tant que le poisson n’a pas environ 3 pieds de long »

Ben Frable, le responsable de la collection de vertébrés marins de l’Institut Scripps

L’intérêt éminemment scientifique né de la trouvaille est la compréhension des chaînes alimentaires dans les abîmes des océans qu’elle va induire. Grâce à cette découverte, les chercheurs vont comprendre plusieurs faits chimiques qui se passent à plus de six mille pieds de profondeur.

« Etre capable d’en savoir plus sur la façon dont l’azote et le carbone se déplacent dans l’océan ouvert et ce que cela pourrait signifier pour les interactions à l’échelle mondiale est très important. »

Ben Frable, le responsable de la collection de vertébrés marins de l’Institut Scripps

Des chercheurs butent toujours contre d’autres questions

Toutes les analyses effectuées sur le poisson-lancette cannibale n’ont pas permis d’établir clairement leur mode de reproduction. Les chercheurs continuent de creuser pour savoir s’il se reproduit tout seul ou avec des partenaires.

Jusque-là, les chercheurs ont récolté très peu d’informations sur le comportement de poisson-football. Ils cherchent à percer le mystère de son déplacement dans les eaux profondes.

« On ne sait pas si les poissons-lances se déplacent seuls ou en bancs. »

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