Un traitement expérimental a permis de stopper la croissance du cancer des poumons chez des souris

Parmi les différents types de cancer du poumon, la forme « à petites cellules » (SCLC) fait partie des plus dangereuses. Mais dernièrement, une équipe de scientifiques a franchi une étape qui pourrait promettre un futur traitement à cette maladie. Les chercheurs ont découvert qu’on pouvait stopper la croissance des tumeurs dans des souris en combinant un nouveau médicament avec un autre qui est déjà désuet.

Le cancer des poumons survient généralement chez les fumeurs, et la forme à petites cellules correspond à un faible taux de survie. Utilisée pour traiter la maladie, la chimiothérapie est initialement efficace, mais le cancer peut rapidement développer une résistance aux médicaments. Cela peut mener à une réapparition ou à une progression de la maladie.

Cancer des poumons
Crédits 123RF.com

Cette nouvelle étude a été réalisée par les chercheurs de l’Université de Washington à St. Louis, de l’Université Grenoble Alpes, et de l’Université du Texas. Les scientifiques ont étudié la résistance des cellules de SCLC face à la chimiothérapie et les moyens de la contrer.

Le chemin suivi

Les scientifiques derrière l’étude se sont basés sur les résultats d’une précédente étude qu’ils avaient menée. Ils avaient découvert que la protéine du nom de RNF113A était impliquée dans la capacité des cellules cancéreuses à réparer les dégâts causés par l’alkylation. Cette dernière est le mode d’attaque de la plupart des médicaments utilisés en chimiothérapie.

En étudiant RNF113A de plus près, les scientifiques ont découvert qu’elle était régulée par une autre protéine dénommée SMYD3. Cette dernière est exprimée en plus grandes quantités dans les cellules SCLC et les autres cancers. Des hauts niveaux de SMYD3 sont en particulier associés à un cancer plus agressif et à une résistance plus grande aux médicaments.

Les chercheurs ont voulu savoir si le blocage de la protéine SMYD3 pouvait améliorer l’efficacité des médicaments. Ils ont ainsi greffé des cellules SCLC humaines sur des souris pour obtenir des tumeurs dans leurs poumons. Ils ont ensuite traité certaines souris avec du cyclophosphamide, d’autres avec un inhibiteur de SMYD3, et d’autres encore avec la combinaison des deux.

Des résultats intéressants

D’après les résultats, les souris ayant reçu uniquement la chimiothérapie ont vu leurs tumeurs s’arrêter de croître pendant une période de deux semaines. Mais elles sont ensuite réapparues, ce qui indique une résistance qui s’est développée.

D’un autre côté, chez les souris traitées avec la combinaison de médicaments, les tumeurs se sont arrêtées de croître pendant toute la durée de l’expérience qui correspond à plusieurs mois. De plus, le traitement a aussi fonctionné sur des tumeurs prélevées sur des patients humains dont le cancer avait déjà développé une résistance aux médicaments.

Selon les informations, le cyclophosphamide est devenu un médicament désuet au cours de ces dernières décennies. Ce produit a en effet des effets secondaires plus sévères que les agents de chimiothérapie à base de platine. Les résultats de cette nouvelle étude pourraient ainsi mener à un retour de ce médicament.

Les scientifiques espèrent que leur découverte conduira au développement d’un nouveau moyen pour traiter cette forme de cancer agressive.

SOURCE: Newatlas

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