Une antique noble chinoise s’est fait inhumer avec son âne afin de pouvoir continuer à jouer au polo dans l’au-delà

Une récente découverte archéologique faite à Xi’an (Chine) a permis une surprenante révélation concernant la relation entre la haute société chinoise de l’époque impériale et le sport. D’après ces travaux de recherche, des ossements d’âne ont été retrouvés dans la tombe de Cui Shi, femme du général Bao Gao, décédée vers 878 apr. J.-C..

Et ce sont les premières preuves physiques d’une telle utilisation de ces animaux en Asie de l’Est à cette époque.

Crédits Pixabay

Publiée récemment dans la revue Antiquity, cette découverte de Fiona Marshall, de James W. et de Jean L. Davis fournit ainsi un éclairage nouveau sur l’histoire de la Chine impériale. En effet, jusqu’à présent, seuls les textes historiques faisaient mention d’ânes utilisés pour le sport par les nobles à l’époque.

Des animaux de travail, mais également une monture pour … jouer au polo à dos d’âne

S’il était communément admis que les ânes étaient exploités à l’époque comme animaux de traction, le fait d’en inhumer avec la dépouille de son propriétaire révèle également qu’ils ont été enterrés pour une utilisation dans l’au-delà, dans ce cas précis.

Comme c’est de coutume dans certaines cultures, se faire inhumer avec des objets ou des êtres chers à la personne permettra à l’esprit de retrouver ses marques et de continuer à vaquer aux occupations favorites durant la vie terrestre, même dans l’au-delà.

Et avec les schémas des contraintes et des tensions retrouvées sur les os d’âne, l’analyse des ossements indique qu’autrefois, ils ont été utilisés comme monture.

En effet, pendant la dynastie de Tang, de 618 à 907 apr. J.-C., le polo était le sport préféré des nobles. Le mari de Cui Shi, a d’ailleurs été promu général après avoir remporté un match de polo. Et si le polo à cheval est celui qui est le plus souvent mentionné dans l’histoire, le polo à dos d’âne ou Lvju, considéré comme moins dangereux, est également pratiqué par les femmes de haut rang.

Une découverte inattendue, révélant une bribe de l’histoire de la Chine impériale

« Les ânes enterrés dans la noble tombe de la dynastie Tang à Xian ont fourni une première opportunité – et très rare – de comprendre le rôle des ânes dans les sociétés d’Asie de l’Est », a déclaré Marshall.

Ces squelettes d’ânes, trouvés dans la tombe d’une femme noble, ont beaucoup surpris les archéologues au point qu’ils ont fait l’objet de recherches plus approfondies pour en comprendre l’histoire. « C’est la première fois qu’une telle sépulture est découverte », déclare Songmei Hu de l’Academie d’archéologie de Shaanxi.

Ces animaux ont été, en effet, d’une grande importance pour les femmes de haut rang de l’époque. Et la présente découverte constitue une preuve tangible des textes historiques sur le polo à dos d’âne, à l’époque impériale en Chine.

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