Une application pour consulter un thérapeute « sans licence »

Vous avez des problèmes et vous avez envie d’en parler ? Plutôt que de dépenser 100 euros pour une heure chez le thérapeute, Basis vous propose plutôt de consulter un spécialiste sans licence. Ce dernier sera à votre écoute, pourra vous conseiller, mais ne pourra cependant pas vous donner de diagnostic ou bien vous prescrire de médicaments.

Les services de la start-up s’apparentent donc plus à une « oreille attentive et amicale. »

Basis propose de contacter un spécialiste sur son site web ou via une application. Les honoraires s’élèvent à 35 dollars les 45 minutes. Le service est une idée d’Andrew Chapin, un ancien employé d’Uber qui a vécu une situation de stress pendant plusieurs années sans pouvoir suivre une thérapie.

Selon lui, la faute revient aux honoraires parfois trop élevés d’un thérapeute, mais aussi au manque de temps pour se rendre à une séance. À cela s’ajoute la stigmatisation de la thérapie par la société.

Une approche moderne de la santé mentale

Relativement abordable, le service de thérapie proposé par Basis se veut à la fois pratique et efficace. Son site ou son application vous met en relation avec plusieurs « thérapeutes. » Il vous suffit d’en choisir un, puis de le contacter par téléphone ou vidéo. Comme la séance se déroule à distance, vous n’aurez donc pas besoin de quitter votre maison ou votre bureau.

Les thérapeutes en question sont en fait des spécialistes de Basis qui ont suivi une formation en ligne d’environ 15 heures dans le domaine de la santé et la psychologie. Le programme de formation en question a été développé par Lindsay Trent, spécialiste en psychologie clinique, désormais responsable scientifique de Basis.

Bien que les formations ne soient pas « formelles » et les spécialistes sans certificat, Andrew Chapin qualifie le service de Basis comme une « approche moderne de la santé mentale. »

Un service qui ne fait pas l’unanimité

Si les intentions de Basis sont louables, certains n’approuvent cependant pas l’initiative de la start-up. John Torous, psychiatre et chercheur en numérique sur la santé, s’est montré très sceptique sur le concept de « thérapeute sans licence. » De même que Peter Yellowlees, psychiatre à l’université de Californie, qui a beaucoup insisté sur l’importance de la licence, car elle implique « un niveau de formation ou de qualité dans les services fournis. »

Ils invoquent également la confidentialité des problèmes racontés par les patients ainsi que la prise en charge mentale des personnes critiques tels que les suicidaires. À ce sujet, Andrew Chapin assure que Basis a déjà tout prévu. La start-up est en contact avec le réseau national de prévention du suicide.

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