Une batterie autochargeante est en développement

Les téléphones, les tablettes ou encore les ordinateurs fonctionnent aujourd’hui aux batteries lithium-ion. Ce qui fait qu’ils doivent malheureusement être souvent rechargés, car leur concentration énergétique est faible. Il est très embêtant, par exemple, d’oublier de recharger son téléphone alors qu’on est en retard à un rendez-vous. Ce genre d’obstacle a suscité l’invention de chargeurs solaires hybrides.

Selon Demopoulos, directeur du Département de génie des mines et des matériaux de l’Université McGill, « De nos jours, avec notre téléphone intelligent – un appareil offrant des applications variées, mais aussi très énergivores – nous transportons presque notre bureau dans nos poches. Le problème c’est qu’on n’a pas toujours accès à une prise pour le recharger. »

Batterie recharge

L’Université McGill et l’entreprise Hydro-Québec ont élaboré une technologie pour remédier à cet inconvénient. Il s’agit d’une batterie qui absorbe de l’énergie par la lumière.

Une batterie autochargeante

La revue Nature Communications a publié un article sur le concept. L’ouvrage démontre que les cathodes dans les batteries lithium-ion peuvent être réceptives à la lumière. Andrea Paolella, un des auteurs de l’étude et chercheuse chez Hydro-Québec, affirme que l’équipe de chercheurs « a réussi à reproduire le processus de recharge en employant la lumière comme source d’énergie. »

Cette avancée est rendue possible grâce à des molécules de colorants qui sont capables d’absorber la lumière. Le dispositif n’est pas encore fini, il faut encore concevoir l’anode qui aidera à transmettre et à accumuler l’énergie produite par la cathode. Mr Paolella se montre confiant en affirmant : « Je suis optimiste, et je crois que nous arriverons à produire une batterie entièrement fonctionnelle. »

Un projet prometteur à mi-parcours

Le professeur Demopoulos explique : « Nous avons réalisé la moitié du travail. » Il ajoute d’ailleurs que : « Ce mode de chargement passif pourrait jouer un rôle important pour les appareils portatifs du futur. » Le projet est à la deuxième étape de recherche, c’est-à-dire à l’élaboration de l’anode grâce à une subvention de 564.000 $. Cette somme provient du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada.

Le projet est aussi soutenu par Hydro-Québec, comme l’affirme Karim Zaghib, directeur du groupe de conversion et de stockage d’énergie de l’Institut : « Hydro-Québec est un chef de file mondial dans le développement et l’innovation de batteries de haute performance et sécuritaires. »

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