L’expansion de l’univers, depuis le Big Bang, a été le sujet de nombreuses théories scientifiques. Et grâce à diverses études réalisées au fil du temps, nous savons maintenant qu’à un moment donné, cette expansion s’est accélérée, pour ne plus cesser.
Tandis que la compréhension de ce processus ne pouvait reposer que sur ces théories depuis des dizaines d’années, grâce aux travaux effectués dans le cadre du projet SDSS (Sloan Digital Sky Survey), un énorme bond a récemment été fait.

Après une collaboration entre des centaines de chercheurs venant des quatre coins du monde, sur plus de deux décennies, une carte tridimensionnelle de l’expansion de l’univers, la carte 3D eBOSS (The extended Baryon Oscillation Spectroscopic Survey), a finalement été mise au point par la SDSS.
Cette carte tridimensionnelle couvre 11 milliards d’années de temps cosmique
Kyle Dawson, spécialiste en cosmologie à l’Université de l’Utah, indique que même si la communauté scientifique connaissait bien le début de l’univers et son expansion, un vide représentant 11 milliards d’années dans l’histoire de l’univers était évident et gênant.
De ce fait, Dawson et le reste de l’équipe ont fait tout leur possible pour combler ce trou. Et par le biais de cette carte, mise au point grâce au télescope de la Sloan Foundation, celui de l’Observatoire de Las Campanas et des précédentes itérations du projet SDSS, l’histoire cosmique de l’univers a pu être minutieusement détaillée.
L’expansion de l’univers aurait débuté il y a environ 6 milliards d’années. Depuis, le processus ne s’est plus arrêté. Pas mal de temps s’est donc écoulé entre le Big Bang et l’entrée dans la phase d’expansion. Une expansion attribuée par les astrophysiciens à l’énergie sombre, une entité invisible et encore peu connue présente partout dans l’univers.
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Pour créer cette carte, les astrophysiciens se sont servis de divers types d’objets
Premièrement, afin de cartographier la partie de l’univers datant de 6 milliards d’années, les chercheurs se sont servis des grandes galaxies bleues. Par la suite, des galaxies bleues plus jeunes ont été utilisées pour une section un peu plus récente. Pour terminer, les scientifiques se sont servis des quasars pour cartographier les parties de l’univers datant d’au moins 11 milliards d’années.
Notons que durant la mise au point de chacune de ces sections, afin de donner un taux de précision particulièrement élevé, des examens très minutieux ont été menés. Et maintenant, on a la cartographie la plus complète et la plus détaillée, en trois dimensions, de l’univers jamais réalisée, avec pas moins de 4 millions de galaxies et d’autres objets célestes. Pas mal non.
