Une colonie antique découverte accidentellement dans la péninsule arabique

Le désir de connaître l’histoire de l’humanité et donc des civilisations disparues a longtemps poussé les chercheurs à mener des expéditions un peu partout dans le monde. Dans cet élan, des découvertes sont réalisées quelques fois. C’est ainsi que naguère, des scientifiques à la recherche de sources d’eaux souterraines ont mis à jour des ruines de ce qui semble être une civilisation disparue.

ancienne colonie
Source : HeritageDaily

En réalité, le site serait un vaste espace symétrique nommé Makhfia de 2 x 3 kilomètres carrés découvert à l’aide d’images satellites radar dans une région du Qatar. Qui plus est, cette trouvaille vient contredire toutes les croyances et les études réfutant l’existence d’une civilisation ancienne sédentaire dans cette région.

La recherche fut menée par l’Université de Californie du Sud Viterbi School of Engineering et du NASA Jet Propulsion Laboratory. Par ailleurs, elle fut financée par l’Agence des ÉtatsUnis pour l’aide et le développement international.

Des indices laissant place à de multiples spéculations

En effet, la nouvelle étude, publiée dans l’ISPRS (Journal of Photogrammetry and Remote Sensing), va à l’encontre de l’idée que cette péninsule était entièrement nomade. Ainsi, des suppositions et des possibilités ont commencé à naître dans le cœur des scientifiques. De plus,  les preuves cartographiées depuis l’espace indiquent que la population semble avoir eu une compréhension sophistiquée de l’utilisation des eaux souterraines.

Aussi, d’autres analyses confirment que le domaine rectangulaire est artificiel en raison de ses attributs qui contrastent fortement avec les caractéristiques géologiques environnantes. Afin de confirmer ces hypothèses, Heggy, auteur principal du Centre de recherche sur le climat aride et l’eau de l’USC déclare : « Un établissement de cette taille dans cette région particulière, éloignée du littoral où se trouvaient la plupart des civilisations antiques, est inhabituel. »

Plus important encore, les chercheurs estiment que ce site a dû rester en place pendant une longue période en raison de la dépendance à l’égard des eaux souterraines. Par ailleurs, la présence de cette colonie permet aux chercheurs de reconstituer les changements paléoclimatiques récents qui se sont produits dans la péninsule arabique.

Makhfia posséderait-elle les réponses que recherchent les civilisations actuelles ?

Grâce aux découvertes réalisées, les chercheurs ont pu déduire que les déserts n’ont pas toujours été inhabités. En effet, selon M. Heggy, la capacité de cette culture à atténuer les fluctuations climatiques pourrait être notre histoire.

« Cette histoire est très importante aujourd’hui. Dans les zones arides, l’incrédulité à l’égard de la recherche sur le climat est très répandue. Beaucoup pensent que le changement climatique est quelque chose de futur ou de lointain dans le passé “géologique”. Ce site montre qu’il a toujours été là et que nos ancêtres récents ont fait de son atténuation une clé de leur survie. »

M. Heggy

SOURCE : MIRAGENEWS

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.