Un homme âgé de 53 ans a dû se rendre à l’hôpital à cause d’un problème assez inhabituel. L’homme, habitant en France, a ressenti une sensation de démangeaison dans son œil droit, et qui a duré plusieurs heures. Il a finalement décidé d’aller aux urgences du CHU de Saint Etienne. Après examen, les médecins se sont rendu compte que les picotements oculaires étaient causés par de petits organismes qui étaient en fait des « mouches de moutons » ou Oestrus ovis.
Selon un rapport publié le 6 avril dernier dans la revue The New England Journal of Medicine, les démangeaisons oculaires de l’homme étaient dues à plus d’une douzaine de larves de mouche qui se tortillaient au niveau de sa cornée et de sa conjonctive.

Le patient a indiqué aux médecins que plus tôt dans la journée, il avait jardiné près d’une ferme avec des chevaux et des moutons. A un certain moment, il a senti quelque chose entrer dans son œil droit.
Un œil infesté de larves
La cornée est la partie extérieure transparente qui recouvre le devant de l’œil. Quant à la conjonctive, il s’agit de la membrane qui lie les paupières au blanc d’œil. Lorsque les médecins ont vu les larves évoluer sur ces parties de l’œil du patient, ils ont diagnostiqué une ophtalmomyiase externe. Cela veut dire une infestation des structures externes de l’œil par des larves de mouche.
Pour soigner l’homme, il a fallu retirer physiquement les organismes du globe oculaire. Les médecins ont retiré les larves avec des forceps. Dix jours plus tard, lors d’une consultation de suivi, le patient était rétabli et ne présentait plus aucun symptôme.
L’explication des experts
Selon l’Université de Floride, les organismes ont été identifiés comme étant des mouches de moutons, ou Oestrus ovis. Il s’agit d’une espèce de mouche qui peut provoquer des infections parasitaires chez les moutons et ce, dans le monde entier. Le patient a visiblement été infecté lorsqu’une mouche a volé dans son œil et y a déposé des larves.
Les auteurs du rapport ont noté que les larves disposent de crochets buccaux et de spicules corporels qui peuvent provoquer des abrasions superficielles sur la cornée si le problème n’est pas traité.
SOURCE: Livescience