La ville de Potočani, en Croatie, a été le théâtre d’un massacre violent il y a 6 200 ans de cela. C’est ce qu’a révélé la découverte faite par une équipe d’anthropologues dirigée par Mario Novak de l’Institut de recherche anthropologique de Croatie. Des fouilles réalisées dans cette région leur ont en effet permis de trouver les restes de 41 individus, entassés dans une fosse commune.
Ces ossements appartenaient à des hommes, des femmes et des enfants de tout âge. Grâce à l’analyse des squelettes, les experts ont pu déterminer que 21 d’entre eux appartenaient à des hommes. Les 20 autres étaient des restes de femmes. À en croire les chercheurs, ces individus ont perdu la vie lors d’un massacre collectif.
Actuellement, ils cherchent à savoir ce qui aurait pu causer cette tuerie de masse.
Certaines victimes avaient des liens de parenté
Les anthropologues ont retrouvé ces ossements dans une fausse d’un mètre de profondeur et de deux mètres de large. Selon eux, les victimes étaient âgées de 2 à 50 ans. La plupart d’entre elles n’avaient aucun lien de parenté. Toutefois, ils ont quand même trouvé des individus qui étaient de la même famille.
Par exemple, ils ont déterré les restes d’un père, de ses deux filles et de son neveu. Ils ont aussi mis la main sur les squelettes de deux jeunes filles et de leur cousin. Les ossements d’un père et de son fils adolescent ont également été retrouvés dans la fosse. Cependant, plus de 70% d’entre eux n’avaient pas de liens de parenté.
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Une communauté de fermiers
En étudiant les blessures des victimes, les chercheurs ont conclu qu’elles avaient été tuées en même temps. Leur crâne présentait des traces de coups réalisées avec des armes différentes. Les experts ont notamment rapporté la présence de traumatismes contondants sur cette partie de leur squelette.
Selon une première théorie, les individus qui ont été tués lors de ce massacre appartenaient à une communauté de fermiers. Ils étaient issus de la culture Lasinja du Néolithique moyen. Les experts ont émis une hypothèse sur les raisons qui auraient pu conduire à une telle tuerie.
« Certains chercheurs ont proposé des changements climatiques qui ont conduit à des sécheresses accompagnées d’une augmentation substantielle de la population à l’époque qui a provoqué une lutte pour les ressources résultant de ces massacres. Mais à ce stade, nous ne pouvons pas le dire avec certitude. »