Une étude va s’attacher à établir pourquoi des joueurs optent pour des commandes inversées

Des scientifiques vont se mettre au travail afin de comprendre pourquoi des joueurs se sentent plus à l’aise avec des commandes inversées alors que d’autres ne ressentent pas le besoin de changer de configuration.

Rien qu’avec la récente mise à jour de Super Mario 3D-All Stars qui a ainsi notamment ajouté la possibilité de jouer avec les commandes de base ou inversées, on pouvait comprendre que tous les joueurs n’étaient pas logés à la même enseigne à ce niveau.

Une manette de Xbox
Crédits Pixabay

En début d’année, un article du Guardian s’était intéressé à la question. Le docteur Ross Goutcher, professeur de psychologie à l’université de Stirling, avait commencé par expliquer que “lorsque nous utilisons un contrôleur, nous interagissons avec un outil assez complexe et très adaptable”.

Sept volontaires pour participer à une étude sur les commandes inversées

“Nous savons que le cerveau humain est très habile à utiliser des outils et qu’il s’adapte à l’utilisation des outils”, avait enchaîné le professeur Goutcher. “Par exemple, le fait de tenir un bâton modifie la façon dont le cerveau réagit à son espace péripersonnel – l’espace situé juste hors de portée d’un bras – en redéfinissant les zones considérées comme ‘hors de portée’. […] Ainsi, je pense qu’apprendre à utiliser un contrôleur avec un degré de compétence suffisamment élevé impliquera probablement le développement d’une cartographie assez bien ancrée entre l’entrée et l’action attendue”.

La pandémie de Covid-19 a, nous dit-on, redirigé un certain groupe de chercheurs sur des sujets réalisables en ligne. Et ces mêmes scientifiques vont s’atteler à la question de comprendre pourquoi des joueurs se sentent plus à l’aise avec des commandes inversées que… l’inverse. C’est d’ailleurs encore une fois The Guardian qui se fait l’écho de l’information.

On apprend que sept volontaires, tous étudiants en psychologie âgés de 18 à 35 ans, vont participer à ces recherches allant consister en la “réalisation d’expériences comportementales et psychophysiques à distance”. À quoi ressembleront ces expériences ? La docteure Jennifer Corbett, officiant au sein du laboratoire de perception visuelle et d’attention à l’université Brunel de Londres, indique de quoi va-t-il être question :

“En principe, nous allons mesurer la vitesse et la précision avec lesquelles les gens sont capables de faire tourner mentalement des formes et la mesure dans laquelle ils se fient à différents indices corporels et contextuels pour porter des jugements sur l’espace. Il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises réponses dans ces tâches – nous nous intéressons à la façon dont les gens pourraient se comporter différemment. Nous obtiendrons une ou deux mesures – par exemple, le temps de réaction moyen, la précision moyenne – de chaque participant à chacune des quatre courtes expériences informatisées en ligne, puis nous mettrons ces mesures en corrélation avec les informations provenant d’un questionnaire sur les habitudes de jeu que chaque participant remplira également”.

L’équipe de la docteure Corbett espère ainsi mieux comprendre comment la perception visuelle d’un individu peut influer sur ses interactions dans des environnements réels et virtuels.

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