Une exploration des fonds marins du Groenland s’est faite via un submersible
De nos jours, vu les désastres liés au changement climatique, une grande partie de la communauté scientifique cherche des solutions durables. C’est ainsi que depuis peu, une équipe de chercheurs a entrepris une exploration des fonds marins afin de mieux comprendre la structure des calottes glaciaires. Selon ces experts, cette expédition pourra proposer des projections plus exactes de la décomposition de ces glaciers.
En réalité, cette observation des fonds marins du Groenland se fera grâce à un véhicule télécommandé perfectionné qui aura pour principale mission de collecter des données. Cependant, l’opération aura lieu en été 2023 et sera financé par la Fondation WM Keck : une grande organisation de philanthropie américaine.
L’équipe de recherche à la base de cette idée révolutionnaire est une communauté de chercheurs de l’Université du Texas à Austin. Ces derniers sont en étroite collaboration avec le partenaire de projet Woods Hole Oceanographic Institution (WHOI).
L’exploration des calottes glaciaires du Groenland, une nécessité absolue
En effet, en considérant la montée mondiale du niveau des mers, les scientifiques ont essayé de trouver des réponses et de réaliser des projections afin de mieux cerner le problème. Cependant, certaines zones d’ombres telles que les phénomènes se déroulant dans les fonds marins du Groenland ont fait barrière.
« La grande incertitude quant à la contribution du Groenland à l’élévation du niveau de la mer est la vitesse à laquelle la calotte glaciaire va perdre de la masse. »
Ginny Catania, professeur à la Jackson School of Geosciences de l’UT
Il a donc été indispensable de percer le secret de trois glaciers de cette région (Kangilliup Sermia, Umiammakku Sermiat et Kangerlussuup Sermia). Pour ce faire, les chercheurs ont opté pour le véhicule télécommandé Nereid Under Ice (NUI), un submersible capable d’explorer la face cachée de ces glaciers.
Une mission à haut risque pour une machine sophistiquée
Selon le co-chef de projet Mike Jakuba, ingénieur chez WHOI, le robot a été conçu avec des systèmes de navigation pour lui permettre de fonctionner dans des conditions difficiles. Ainsi, loin du navire, le principal lien de communication du robot est une fibre optique d’une longueur de 16 km permettant de contrôler ses caméras et son bras.
Par ailleurs, le robot pourra toujours rester en communication par d’autres moyens et revenir automatiquement à un point précis si toutes les communications échouent.
« Il s’agit d’une science à haut risque et très gratifiante, mais c’est exactement le genre d’étape audacieuse nécessaire pour s’attaquer aux questions urgentes et sociétales pertinentes sur le changement climatique et les géorisques. »
Demian Saffer, directeur de l’UTIG
SOURCE : MIRAGENEWS