Une forme de vie pourrait malgré tout exister dans l’atmosphère de Vénus

L’année dernière, on avait annoncé la découverte de quelque chose d’assez stupéfiant dans l’atmosphère de la planète Vénus. Il s’agissait de la présence d’une molécule dénommée phosphine que les scientifiques disaient être une preuve possible de l’existence d’une forme de vie sur la planète. Sur Terre, cette molécule est en effet le résultat de la décomposition de matières organiques.

Mais l’hypothèse qu’une vie extraterrestre pourrait exister dans l’atmosphère épaisse et remplie de dioxyde de carbone de Vénus n’a pas vraiment fait l’unanimité auprès des scientifiques. La raison est que l’environnement est vraiment très hostile avec une quantité élevée d’acide sulfurique. Certains chercheurs ont aussi suggéré que la découverte avait été causée par une erreur au niveau du traitement des données.

Vénus
Crédits 123RF.com

Aujourd’hui, une équipe de scientifiques du MIT propose une toute nouvelle hypothèse qui pourrait théoriquement rendre possible l’existence de la vie dans l’atmosphère de Vénus. Selon ces chercheurs, l’acide sulfurique pourrait être neutralisé par la présence d’ammoniaque. Cette substance existerait aussi dans l’atmosphère vénusienne, comme ont pu le suggérer les données collectées par les missions Venera 8 et Pioneer Venus des années 70.

Un environnement spécial

D’après les scientifiques derrière la nouvelle étude, qui est publiée dans la revue Proceedings of the National Academy of sciences, l’ammoniaque pourrait provoquer une longue chaîne de réactions chimiques. Celles-ci peuvent rendre les nuages de Vénus plus hospitaliers. Il s’agit d’un environnement de vie qui serait assez spécial.

Les chercheurs expliquent également que leur modèle prédit que les nuages sont plus habitables que prévu. Ils peuvent même être actuellement habités. D’ailleurs, il est aussi possible que l’ammoniaque provienne de processus biologiques et non de la foudre et d’éruptions volcaniques comme il a été suggéré auparavant.

Une vérification s’impose

Selon Sara Seager, professeur en planétologie au MIT, il existe des environnements acides sur Terre où l’on a pu observer des formes de vie. Toutefois, aucun n’est semblable à ce que l’on peut voir sur Vénus, à moins que la vie n’ait trouvé un moyen de prospérer en neutralisant l’acide.

En tout cas, la meilleure façon de vérifier ce qu’il se passe dans l’atmosphère de Vénus est d’envoyer une sonde. L’on sait qu’au cours des 10 à 15 prochaines années, la NASA et l’ESA comptent envoyer, chacune de leur côté, une sonde pour étudier la planète Vénus. On pourra ainsi savoir si notre voisine peut réellement abriter une forme de vie.

SOURCE: Futurism

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