Une hormone a permis de restaurer l’odorat de patients trisomiques

Des scientifiques ont récemment mis au point un nouveau traitement hormonal pour améliorer la qualité de vie des patients atteints de trisomie 21. Ces derniers souffrent de graves problèmes de santé suite à des malformations congénitales. Ces affections caractérisent ce qu’on appelle le syndrome de Down. Cette anomalie génétique génère le plus souvent des difficultés pour avaler, une perte de l’odorat et une surdité importante.

Une jeune fille atteinte de trisomie 21 accroché au cou de sa mère.

Ces nombreux troubles cognitifs rendent le quotidien de ces personnes particulièrement difficile. Le dispositif médical développé par des chercheurs suisses a permis de restaurer à hauteur de 10 à 30 % les fonctions cognitives de sept personnes atteintes de trisomie 21.

Ces résultats « prometteurs » offrent un nouvel espoir pour l’avenir de millions de personnes trisomiques dans le monde.

La GnRH pour rétablir des fonctions cognitives perdues

Les chercheurs ont démontré que les déficiences cognitives étaient causées par un dysfonctionnement de la sécrétion de GnRH. Ils ont pu identifier les cinq brins de microARN régulant cette production de GnRH. Ils ont ensuite mis au point un traitement à base de GnRH utilisé pour pallier le manque de testostérone et les retards de puberté chez l’homme.

Nelly Pitteloud, cheffe du service d’endocrinologie à l’hôpital universitaire de Lausanne (Suisse), a été l’une des auteures de cette étude. Elle a affirmé lors d’une interview avec la revue Science que l’expérience qu’ils ont menée a été très satisfaisante. Un traitement toutes les deux heures pendant six mois a permis de rétablir certaines fonctions perdues comme l’odorat. Elle a toutefois souligné que ce dispositif expérimental ne constitue pas encore un remède capable de guérir les patients.

Un nouvel espoir dans la recherche sur la trisomie 21

Les effets de ce nouveau traitement sur une population entière restent encore à vérifier, car l’essai clinique n’a porté que sept patients de sexe masculin. Même si les résultats collectés par Pitteloud et son équipe ne sont pas encore assez pertinents, ils restent très encourageants. À noter que le syndrome de Down est la forme génétique la plus fréquente de déficience intellectuelle. Selon l’Organisation mondiale de la santé, cette maladie génétique touche environ une personne sur 1 000.

La réussite de ce traitement hormonal ouvre la voie à la recherche pour l’amélioration de la prise en charge des patients. D’ailleurs, une étude plus large, portant sur un placebo et 50 à 60 patients, dont un tiers de femmes, devrait débuter dans les prochains mois. Elle permettrait de déterminer de façon certaine comment le traitement par GnRH pourrait aider à lutter contre le syndrome de Down.

SOURCE : SCIENCEALERT

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