
Une IA révèle l’opinion des internautes sur la vaccination avant la pandémie
Il y a quelques années, des chercheurs ont analysé plusieurs millions de tweets pour étudier le comportement des internautes en ligne. Pour ce faire, ils ont eu recours à une intelligence artificielle capable de classifier les utilisateurs en fonction de ce qu’ils ont posté.
L’expérience était essentiellement axée sur les débats concernant le changement climatique et la vaccination. L’étude avait démontré que les avis concernant le vaccin étaient moins uniformes que ceux sur le climat.
Les données recueillies sur Twitter datent de la période entre 2007 et 2016, elles sont donc antérieures à la COVID-19. Toutefois, ces archives reflètent l’opinion sur les vaccins durant la période qui a précédé la pandémie.
Une IA programmée pour étudier les discussions sur Twitter
Plusieurs années avant la COVID-19, une équipe de chercheurs de l’université de Waterloo a analysé 87 millions de tweets. L’objectif des recherches était d’observer le degré d’interactions des individus et communautés en ligne concernant les deux grandes thématiques.
« Nous avons voulu examiner les deux questions du changement climatique et de la vaccination côte à côte. Les deux questions ont des composantes sociales et environnementales, et il y a beaucoup à apprendre dans cette paire de recherches. »
Madhur Anand, professeur de sciences environnementales à l’Université de Guelph
Dans le cadre de cette étude, une intelligence artificielle a été chargée de classer des millions de tweets. Le système a été programmé pour départager les posts des utilisateurs dans des catégories favorables, défavorables ou neutres. L’utilisation de cette IA aurait aussi permis d’analyser le degré d’interaction entre les utilisateurs ayant des sentiments opposés.
L’arrivée de la COVID-19 pourrait changer l’orientation des débats
À l’époque, les débats autour du réchauffement climatique ont été, contraires à ceux concernant le vaccin. En effet, seulement 15 à 20 % se sont identifiés provaccins, contre 70 % qui n’auraient montré que peu d’intérêt. Par ailleurs, les utilisateurs ayant des avis divergents sur le sujet n’ont eu que quelques interactions.
Néanmoins, avec la crise sanitaire, les débats sur le vaccin se sont intensifiés. D’ailleurs, il est fort probable que si la même étude était réalisée aujourd’hui avec les données des deux dernières années, les résultats pourraient être très différents.
« On peut se demander si ces différences de sentiments des utilisateurs et les chambres d’écho des médias sociaux concernant les vaccins ont créé les conditions d’une forte polarisation des sentiments à l’égard des vaccins lorsque les vaccins COVID-19 ont commencé à être distribués. »
Chris Bauch, professeur de mathématiques appliquées à l’Université de Waterloo
SOURCE : MIRAGENEWS