Actuellement, l’intelligence artificielle et l’apprentissage automatique se retrouvent dans plusieurs domaines, allant de la technologie à la science et à la domotique. Mais ce n’est pas tout, car l’intelligence artificielle s’avère aussi être d’une grande utilité pour aider les humains aussi bien dans leurs tâches usuelles que dans des travaux spécifiques.
Justement, dans son article du samedi 19 octobre 2019, TechCrunch a rapporté l’existence de Pythia, un système d’intelligence artificielle conçu par les chercheurs de DeepMind pour aider les scientifiques à recomposer et comprendre des textes fragmentés en grec ancien sur des tablettes faites en pierre, en argile et en métal, datant d’il y a 2.700 ans.

Ces supports ont une valeur inestimable pour les scientifiques en ce sens que les inscriptions qui y sont gravées sont vieilles de plusieurs millénaires et représentent ainsi un véritable trésor d’histoire, de littérature et d’anthropologie.
Les lacunes dans les textes compliquent la tâche des chercheurs
Bien que ces tablettes soient valeureuses, il reste encore aux chercheurs la difficile tâche de les recomposer et de les déchiffrer. Seulement, comme elles sont vieilles de 2.700 ans, beaucoup d’entre elles ont été effritées, abîmées, avec des morceaux manquants ou des inscriptions incompréhensibles.
C’est pour aider ces doctorants dans leur laborieux travail d’épigraphie que DeepMind a justement conçu Pythia, un nouveau système d’intelligence artificielle qui tient son nom de l’oracle de Delphes qui avait traduit la parole divine d’Apollo auprès des mortels.
Pythia aidera les chercheurs à reconstituer et déchiffrer les tablettes endommagées
Pour concevoir Pythia, l’équipe de DeepMind a, dans un premier temps, créé un logiciel capable de convertir la plus grande collection numérique d’inscriptions en grec ancien en texte pouvant être intégré dans un système d’intelligence artificielle grâce à l’apprentissage automatique.
Par la suite, DeepMind n’a juste eu qu’à créer un algorithme qui permettait de deviner avec plus ou moins d’exactitude les séquences de lettres potentielles qui peuvent s’imbriquer dans les blancs sur les tablettes. Pour tester l’efficacité du logiciel, les doctorants et Pythia ont chacun reçu des textes avec des parties artificiellement excisées. Il s’est avéré que les chercheurs avaient trouvé la bonne réponse 57% du temps tandis que Pythia s’en est sorti avec 30% de bonnes réponses.
Même si ces résultats paraissent peu impressionnants, il n’en reste pas moins que Pythia pourra désormais seconder les chercheurs dans leurs études et alléger leur charge de travail. Mais, en parlant de mots, Microsoft a également eu l’idée d’utiliser l’intelligence artificielle pour censurer les gros mots sur Xbox live.