Durant une récente vente aux enchères organisée par Christie’s, une Enigma M4 de 1944, a été acquise pour la somme de 437.000 dollars. Nous savons tous que de tels artefacts peuvent atteindre des prix exorbitants. C’est justement le cas de cette relique de la Deuxième Guerre mondiale.
L’Enigma M4 était une machine de cryptage créée et utilisée par les troupes nazies durant la Seconde Guerre mondiale, un appareil qui a causé bien des soucis aux Alliés à l’époque. Et celle qui vient d’être vendue vaut bien son prix du fait de sa particulière rareté.

En outre, l’Enigma M4 a occupé une place très importante dans l’histoire de l’informatique. Sans cet appareil, le premier ordinateur programmable n’aurait jamais vu le jour. Eh oui, les efforts fournis par les Alliés afin de venir à bout du codage de l’Enigma M4 ont permis de mettre au point, à Bletchley Park (Angleterre), l’ancêtre des PC modernes.
L’Enigma M4 a donné du fil à retordre aux Alliés
En mai 1941, les nazis ont mis au point l’Enigma M4 sous les ordres de l’amiral Karl Dönitz, afin de cacher la position de leurs sous-marins aux Alliés. Durant environ une année, le décryptage de cet appareil était impossible pour les Alliés. En effet, au lieu d’utiliser 3 rotors comme ses prédécesseurs, l’Enigma M4 se sert de 4 rotors, rendant le niveau de cryptage plus accru.
Les Alliés ne sont parvenus à déchiffrer la plupart des codes de l’Enigma M4, qu’en mi-1943. Après cet exploit, les nazis ont d’abord perdu la bataille de l’Atlantique et plus tard, en 1945, ils ont carrément perdu la guerre.
Cependant, même si l’Allemagne s’est enfin avouée vaincue, afin de préserver les secrets de sa technologie, toutes les machines de cryptage Enigma ont été détruites. De son côté, Winston Churchill a également exigé la démolition de celles qui restaient, dans le but de cacher leurs méthodes de décodage.
Une autre Enigma M4 vendue à un prix nettement plus élevé
En 2019, une autre machine de cryptage Enigma M4 a été vendue aux enchères, pour une somme s’élevant à 800.000 dollars. Elle faisait partie des 15 dernières machines de ce type, retrouvées dans un bunker que les nazis ont occupé en 1940, en Norvège.
Cet appareil disposait de son étui d’origine, d’un clavier QWERTZ constitué de 26 touches en bakélite, de pièces de rechanges et de nombreux autres éléments qui justifient bien son prix. Des raisons suffisantes, ajoutées à la dimension historique qui accompagne cet appareil, pour dépenser une petite fortune afin de l’acquérir.