Une nouvelle espèce de mygale a été découverte en Colombie

Pas de doute, la Kankuamo marquezi risque de coller des sueurs froides aux arachnophobes. Elle est grosse, elle est poilue et elle appartient en plus à l’espèce des mygales. Rassurez-vous cependant car vous avez peu de chances de la croiser en faisant la poussière sous votre lit. La belle habite en effet dans une région située au nord de la Colombie, et uniquement là-bas.

Cette araignée ressemble à une banale mygale. Elle a donc un corps imposant et poilu. Même chose pour ses huit pattes, des pattes à la fois courtes et épaisses.

Kankuamo Marquezi
Cette nouvelle mygale n’est pas commode.

Elle a cependant plusieurs particularités intéressantes.

Une mygale dotée de poils urticants, et des mâles sans pénis

Premier point et pas des moindres, lorsqu’elle se retrouve face à un prédateur ou à une quelconque menace, elle va tout faire pour rentrer en contact avec lui. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’elle est recouverte de poils urticants.

Elle n’est pas la première à être dotée d’un tel mécanisme de défense, certes, mais ces fameux poils sont assez différents de ce que nous connaissons puisqu’ils sont équipés d’une pointe capable de percer l’épiderme de ses ennemis.

Étrange, mais ce n’est rien à côté du second point. Contrairement aux autres mygales, le mâle est en effet dépourvu de pénis. A la place, il est équipé de plusieurs ampoules situées au bout des pattes. Lorsqu’il souhaite féconder une femelle, il doit donc lui enfoncer ces pattes dans le gonopore pour transférer sa semence vers son appareil reproducteur. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, cette configuration n’est pas forcément surprenante car les mâles s’appuient souvent sur des bulbes copulatoires pour se reproduire chez les haplogynaes.

Remarquez, les araignées sont de toute façon réputées pour leurs étranges mœurs sexuelles et nous en avons encore eu l’exemple en mai dernier avec une étude menée sur une espèce particulièrement portée sur la chose, la Caerostric darwini.

Quoi qu’il en soit, sachez que le nom de cette nouvelle araignée a été choisi en référence aux indigènes vivant dans la montagne de Santa Marta, et donc dans la région où le spécimen a té trouvé. En outre, il faut aussi signaler que, contrairement aux idées reçues, il existe dans le monde des millions d’espèces que nous ne connaissons pas encore. Notamment chez les insectes, d’ailleurs.

Cette découverte ne sera donc pas la dernière.

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